Résumé Éditeur :
" Vous avez bel et bien voté il y a deux ans au référendum concernant la peine de mort. Vous avez voté en sa faveur et vous saviez que vous pourriez à un moment quelconque être appelé à intervenir au cas où une exécution aurait lieu."
Jusqu'à ce qu'il soit convoqué au ministère de la Justice, William Riley menait une vie tranquille, sans grand intérêt : il s'occupait de sa fille un week-end sur deux, allait au pub avec son meilleur ami, faisait des rencontres d'une nuit...Et soudain, coup de tonnerre : il doit participer à la pendaison d'un meurtrier ! Riley, pour la première fois de sa vie, va devoir affronter les conséquences de ses actes.
Mon avis :
Lorsque Livraddict a proposé ce livre en partenariat avec les Editions Folio, J'ai tout de suite été attirée par le sujet traité : la peine de mort.
Il fallait absolument que je lise ce premier roman de William Muir.
Dès les premières phrases, on entre dans la vie de William Riley, un homme divorcé, vivant une vie de père en alternance. Son quotidien est tranquille, sans grand bouleversement. Il sort, il fait des rencontres sans lendemain et il tente de garder un lien avec sa petite fille. Bref, un homme sans histoire. Un matin , il ouvre une lettre qui va changer sa vie. Elle est envoyée par le Ministère de la Justice. Ayant, deux ans auparavant, participé au référendum sur la réhabilitation de la peine de mort, il est aujourd'hui contraint, par tirage au sort, de s'impliquer dans la prochaine exécution qui aura lieu sous peu.
Riley prend soudain conscience de ce qu'implique son vote : il doit tuer un homme. Coupable certes, mais un Homme !
Riley s'y refuse, il ne peut pas faire une chose pareille ! Pourtant, il fait parti de cette majorité qui était favorable à la réhabilitation de la peine capitale. Il doit aujourd'hui assumer ses actes.
Il va tenter par tous les moyens de se soustraire à cette lourde responsabilité ! Qu'un autre prenne sa place s'il le faut.
Mais le jour fatidique approche et Riley ne voit pas d'issue possible. Comment va-t-il vivre après ça ?
William Muir a choisi pour son premier roman, un thème très controversé. Aujourd'hui encore, les avis se divisent. Il prend en revanche le parti d'en parler par le biais d'un roman policier. L'ambiance y est un peu plus légère et reste dans le domaine rassurant de l'imaginaire. Il ne fait pas de plaidoyer pour ou contre. Il donne juste matière à réfléchir sur la question. A quoi et à qui sert la peine de mort ?
Il implique le citoyen lambda ( pas si "lambda" que çà, mais vous le découvrirez en lisant le livre ) dans un choix lourd de conséquences. La Justice et les Hommes ont-ils le pouvoir de vie et de mort même en justifiant leur acte par une loi ?
Que l'on soit pour ou contre, il est important de peser les tenants et les aboutissants de son choix. Riley, lui, n'a pas réfléchi lors de son vote, il a suivi la majorité. Il n'a pas pensé qu'il serait un jour le bourreau.
Une rencontre entre Riley et sa "victime" a lieu en prison. On découvre que les deux hommes ne sont pas si différents. Hugues, condamné pour le viol et le meurtre de l'une de ses anciennes élèves était aussi un homme sans histoire avant de commettre l'irréparable. Ils ont été tout deux irresponsables et aujourd'hui, ils sont réunis pour assumer leurs propres actes responsables.
"Tu ne tueras point", une phrase si simple mais si forte de sens. Est ce que Riley et ses concitoyens valent mieux que Hugues et tous les criminels que la société veut faire disparaitre. A méditer !
Le sixième commandement manque un peu de profondeur sur le thème choisi mais il est vraiment très intéressant à lire et donne immanquablement envie d'en savoir un peu plus sur la peine de mort. Pourquoi certaines nations ont fait le choix de l'abolir et d'autres non ? Comment rendre justice équitablement ? Comment atténuer justement la douleur des familles de victimes ? Que faire pour rendre nos rues plus sûres? Etc... De nombreuses interrogations nous viennent après la lecture.
Je remercie chaleureusement Livraddict et Folio/Policier pour ce partenariat qui a éveillé ma curiosité.
Je dois dire que si le personnage principal n'était pas continuellement en rut, ça aurait été un coup de coeur !
RépondreSupprimer@Luna : il était utile qu'il soit comme ça, pour être plus semblable au condamné !
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