présentation

La littérature n'a pas d'autre destination ni d'autre destin que d'appartenir à toute l'humanité. Ben Okri.

lundi 28 février 2011

COLDHEART CANYON, Clive Barker



Résumé Editeur :

Star de cinéma sur le déclin, Todd Picket décide, afin de s'acheter quelques mois supplémentaires au sommet du box-office, de recourir discrètement à la chirurgie esthétique. Le résultat, catastrophique, l'oblige à trouver en urgence une demeure à l'écart du feu des projecteurs? Ce sera Coldheart Canyon, l'ancienne résidence de Katia Lupi, gloire de l'âge d'or hollywoodien dont on disait qu'elle donnait autrefois des soirées de débauche très prisées par le gotha mondain. De découvertes étranges en surprise macabres, Todd s'apercevra - à ses dépens - que les rumeurs étaient bien en deçà de la réalité.





Mon avis :


Coldheart Canyon est une expérience dont on sort plus que secoué.
Clive Barker, auteur, scénariste, peintre...bref artiste accompli, et bien entendu maitre de l'horreur, nous ouvre une fenêtre dans un imaginaire baroque, extrême, érotique et sombre.
D'abord pensée comme une courte satire d'Hollywood, Coldheart Canyon devient une entité complexe, un univers à part entière. Clive Barker crée des personnages complexes, une mythologie imaginaire et un univers métaphorique.
Mais entrons un peu dans la maison de Colheart Canyon...
Comme introduction, nous sommes emmenés dans les années 1920, pour découvrir Katia Lupi, star montante du cinéma muet. C'est une beauté sans égal, mais ses excès et son caractère font d'elle une vamp. Son agent et amoureux transi, Willem Zeffer, l'accompagne en Roumanie, le pays de naissance de la star, et pour plaire à sa belle, achète une fresque titanesque dans la forteresse Goga, gardée par des moines. Cette céramique gigantesque représente une chasse du duc Goga.
Après des travaux herculéens pour ramener la fresque à Hollywood, elle est remontée à l'identique dans la demeure de la star : à Coldheart Canyon.
Voilà, la première pierre de ce conte macabre est posée.
Nous revenons ensuite à notre époque et nous faisons la connaissance de notre personnage principal : l'acteur Todd Picket. Après des déboires et un raté de chirurgie esthétique, il s'installe dans l'imposante demeure de Katia Lupi. Elle est à l'abandon depuis des lustres, mais elle offre l'isolement que cherche l'acteur.
Clive Barker prend son temps pour dépeindre son décor et décrire ses personnages. Il installe doucement une ambiance lourde, pesante, moite. Son écriture est telle, que le lecteur est entrainé dans cet univers qui bascule inéluctablement dans l'étrange. L'air devient malsain et nous découvrons les coins sombres du Canyon, l'hôte sans coeur qui est encore dans la maison, et les fantômes et autres créatures qui rôdent.
L'univers que crée Barker est un enlacement d'érotisme extrême, voire décadent, et d'horreur, de souffrance. Un monde digne du seigneur des ténèbres. Mais jamais l'auteur n'emploie le gore à mauvais escient. D'ailleurs les scènes horribles sont très peu nombreuses. Tout se joue dans l'ambiance générale. L'atmosphère puant que dégage le canyon suffit à mettre le lecteur mal à l'aise.

Le livre se découpe en plusieurs parties : L'histoire des fantômes et de Katia Lupi, la chasse, la lumière, et la vie après le Canyon. Et dans chaque, un personnage se dégage. Ses sentiments, son égo, sont mis à l'épreuve. Chaque fois le lecteur est surpris par les changements et la complexité des protagonistes. En fait on éprouve de l'empathie pour tous, même les "méchants".

A signaler tout de même que le livre ne doit pas tomber dans des mains innocentes ( interdit au - 18 ans  ), car les scènes érotiques sont plus que détaillées. Je pense d'ailleurs que l'on devrait classer ce roman dans le sous genre Erotico-fantastique.

Et aussi que dans cette édition, le livre débute par une préface inédite.

Pour conclure, je vous conseille fortement ce chef d'oeuvre du brillantissime Clive Barker. Si vous ne connaissez pas l'oeuvre de cet homme, je vous invite à le découvrir ICI.


Coldheart Canyon
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mardi 22 février 2011

LE SYNDROME E, Franck Thilliez

Résumé Editeur :
Un film mystérieux et malsain qui rend aveugle...
Voilà de quoi gâcher les vacances de Lucie Hennebelle, lieutenant de police à Lille, et deux adorables jumelles.


Cinq cadavres retrouvés atrocement mutilés, le crâne scié...
Il n'en fallait pas plus pour la Criminelle pour rappeler le commissaire Franck Sharko en congé forcé pour soigner ses crises de schizophrénie.
Deux pistes pour une seule et même affaire qui va réunir Hennebelle et Sharko, si différent et pourtant si proche dans leur conception du métier.
Des bidonvilles du Caire aux orphelinats du Canada des années cinquante, les deux nouveaux équipiers vont mettre le doigt sur un mal inconnu, d'une réalité effrayante et qui révèle que nous pourrions tous commettre le pire.
Car aujourd'hui, ceux qui ne connaissent pas le Syndrome E, ne savent pas encore de quoi ils sont capables...




Mon avis :

Les rendez-vous de Pimprenelle sont aujourd'hui un incontournable, soit pour découvrir un auteur, soit pour parler d'un écrivain que l'on apprécie. Ayant lu Train d'enfer pour Ange rouge et L'anneau de Moëbius de Franck Thilliez, c'est avec un grand plaisir que je me suis inscrite. De plus, m'attendaient Le Syndrome E et La chambre des morts dans ma bibliothèque.
Le choix fut cornélien, mais, après maintes hésitations, je me suis penchée sur Le syndrome E.

Comment dire...je pense que pour ce rendez-vous, j'aurais dû - Ah, si j'avais su ! - lire La chambre des morts. C'était une valeur sûre puisque j'avais vu le film.
Nous sommes ici pour faire découvrir un auteur de talent, un écrivain qui a su conquérir le coeur des amateurs de thriller, et je vais être dans l'obligation de refroidir l'ambiance. Heureusement, ce livre est apparemment bien passé chez d'autres.
Allez qu'on en finisse.

Le Syndrome E est un mélange entre science et enquête policière. Jusque là, rien d'anormal, les scènes explicatives ( scientifiques ) sont un peu lourdes parfois mais digestes. On nous entraine dans le monde de l'image et de la manipulation cognitive. Bref, du Thilliez !
L'écriture est quand à elle parfaite. C'est incisif, dynamique, entraînant, encore une fois rien de choquant. Les mots sont francs, directs, parfois dérangeants. Encore une fois du pur Thilliez.
Mais là où tout dérape, c'est dans la direction que prend l'enquête. J'avoue que je ne m'attendais pas à un tel débordement.  Chez FranckThilliez nous recherchons l'angoisse : c'est le glauque, le psychopathe déjanté, les pervers, les désaxés...mais pas çà (non je ne dévoilerai rien ).
De plus, le commissaire Sharko est légèrement bizarre. Non. Soyons franc. Il est louche, fou et... pathétique. Voilà, le mot est lâché. D'accord pour le personnage du policier esquinté, blessé et usé. Mais quand même, confier une enquête à un schizophrène...No comment.
L'idée originale dans cet opus, c'est la rencontre des deux personnages phares de l'auteur : Lucie Hennebelle que l'on découvre dans La chambre des morts, et Franck Sharko, qui apparait dans Train d'enfer pour Ange rouge et Deuil de miel.

En bref, je suis déçue par ce changement de cap dans le style de l'auteur. J'espère qu'il reviendra sur les valeurs qui me font aimer ses thrillers. Mais je suis toujours partante pour lire Franck Thilliez. Je trouve que c'est un écrivain talentueux.

Le syndrome E
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Pimprenelle

dimanche 20 février 2011

LES LIEUX INFIDELES, Tana French

Résumé Editeur :
L'existence de Franck Mackey bascula par une nuit de décembre 1983. Il avait dix-neuf ans et attendait Rosie Daly au bout de sa rue, à deux pas du halo brumeux et jaune du réverbère. L'air était froid comme du verre, chargé d'un délicieux parfum de houblon brûlé venu de la brasserie Guinness. Ils avaient prévu de fuir ensemble leur quartier natal dublinois, pour vivre d'amour et de musique à Londres. Mais cette nuit-là, Franck patienta en vain. Rosie ne le rejoignit pas.
Vingt-deux ans plus tard, devenu flic spécialisé dans les missions d'infiltration, Franck vit toujours à Dublin. Il a coupé les ponts avec sa famille et n'a jamais eu de nouvelles de son premier amour. Puis un jour, sa soeur l'appelle, affolée : on a retrouvé la valise de Rosie dans un immeuble désaffecté de Faithful Place. Forcé de revenir chez les siens, Franck revisite son passé, ses blessures de jeunesse, et toutes ses certitudes : Rosie est-elle jamais partie ?



mon avis :


Encore un partenariat très réussi. Livraddict et les éditions Calmann-Lévy, m'ont permis de découvrir un auteur de talent et je les en remercie chaleureusement
La couverture et sa chaude couleur jaune excite l'oeil alors que la quatrième de couverture stimule fortement la curiosité de l'amateur de roman policier.
C'est donc avec beaucoup d'impatience que j'ai débuté cette lecture.

Tout commence avec un prologue qui place un peu le décor : Franck Mackey, attend la jeune femme qu'il aime pour une fugue à Londres. Mais Rosie ne viendra jamais...
Dès les premiers mots, le lecteur est placé dans l'ombre de Franck, cet homme au passé douloureux, meurtri par la trahison de celle qui faisait battre son coeur. La plus grande partie du texte est donc écrit à la première personne pour donner l'impression de ressentir les moindres sentiments du personnage.
Lorsque Franck se prend une claque, notre joue picote violemment et nous sommes sonnés, et quand il souffre, c'est notre coeur qui saigne.
L'histoire a pour décor, un quartier pauvre de Dublin. C'est un lieu où la seule perspective d'avenir est d'être embauché à la brasserie Guinness. Les enfants sont donc confrontés à la violence et l'alcool. Ils subissent la rancune d'adultes déçus par une vie ratée.
Plus fort que cette intrigue sur la disparition de Rosie Daly ce fameux soir de décembre 1983, on se prend de plein fouet le danger dans lequel ces enfants survivent. On comprend ce besoin que chacun a de vouloir s'évader, de désirer ardemment un avenir meilleur que celui de ses parents.
Tout au long de la lecture, nous naviguons entre l'enquête actuelle et les souvenirs de Franck. Tout ce qui a amené à cette situation tragique : des parents pauvres, un père alcoolique et violent, une mère aigrie par la déception, des querelles entre voisins, la jalousie, des enfants malheureux et perdus...Car tout est là, dans l'histoire chaotique de la famille Mackey. Il faut revenir sur ce passé pour comprendre.

D'accord, on ne peut pas dire que ce roman soit parfait. Il,arrive que l'on soit débordé par certaines descriptions, que certaines scènes paraissent parfois trop lourdes et indigestes, mais ces imperfections sont partis intégrantes d'un tout qui nous transperce et nous entraîne dans un roman policier à la fois dynamique, intelligent et intimiste.

il est malheureusement important d'ajouter que des erreurs ont été faites lors de la traduction, ce qui laisse parfois le lecteur dans la difficulté quand à la  bonne compréhension.


En conclusion, un roman policier profond et un auteur à lire avec intérêt.



" Au cours d'une vie, seuls quelques instants sont décisifs. "




Les Lieux infidèles
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mardi 15 février 2011

LES ANONYMES, R.J. Ellory



Résumé Editeur :

Washington. Quatre meurtres. quatre modes opératoires identiques. Tout laisse à penser à un  serial killer est à l'oeuvre. Enquête presque classique pour l'inspecteur Miller. Jusqu'au moment où il découvre qu'une des victimes vivait sous une fausse identité, fabriquée de toutes pièces. Qui était-elle réellement ? Ce qui semblait une banale enquête de police prend alors une ampleur toute différente et va conduire Miller jusqu'aux secrets les mieux gardés du gouvernement américain.










Mon avis :

Mea culpa. Je souhaite m'excuser publiquement de mon ignorance ! Je regrette d'avoir attendu si longtemps avant de lire ce talentueux romancier : R.J Ellory. J'ai traîné lors de la sortie de Seul le silence, pour oublier de l'acheter, puis simplement passé sous silence Vendetta. Les Anonymes a bien failli lui aussi passer à la trappe, mais un clin d'oeil lors d'une balade à la médiathèque, nous a réuni.
Et franchement, aujourd'hui je peux l'affirmer, c'aurait été malencontreux de ne pas lire ce roman.

Tout commence par une scène décisive. Nous assistons aux derniers instants de Catherine Shéridan. Elle est apparemment la quatrième victime de celui que les médias ont surnommé "Le tueur au ruban".
Lorsque l'inspecteur Miller arrive sur les lieux, il s'imagine avoir entre les mains un enquête banale. Il découvre vite que tout n'est qu'apparence. Les identités des victimes sont fausses, des indices sont inattendus.
Au fil des pages, nous suivons alternativement l'enquête de Miller et son coéquipier Roth, et les pensées d'un dénommé John Robey. Au fur et à mesure que l'histoire s'installe, les deux hommes se rapprochent et finissent pas se confronter. Miller et Robey se rencontrent donc, et là, le roman prend un autre tournant. Jusque là, on avait affaire avec une enquête de police assez classique, parsemée de quelques incohérences. A la moitié du livre, on se targue de savoir ce qui s'est passé, qui est coupable?. Trop facile ! Et bien non, on tombe dans un gouffre sans fond, on monte d'un cran dans l'angoisse et l'on se retrouve dans un nid de vipères, aux prises avec des membres de la CIA. Cette immense organisation américaine, aux missions mystérieuses et quelques fois plus que douteuses, va entrainer notre pauvre inspecteur Miller dans un univers qu'il aurait préféré ne jamais connaître.
Pas une seule fois le lecteur n'est laissé sur sa faim. Les explications ne sont jamais lourdes mais toujours pertinentes et utiles à la compréhension du récit. Car comme beaucoup, l'aspect politique m'avait un peu effrayée et j'avais peur d'être matraquée de références à la politique américaine pesantes et alourdissant trop la fluidité de l'histoire. Et bien pas du tout! Les éléments sont disséminés intelligemment dans le texte et ne le rendent pas indigeste.
Je ne vous surprendrai pas en vous disant que les personnages sont dépeints excellement et qu'ils sont tels qu'on les imagine dans ce genre de situation. Mais je n'en dirai pas plus. Ce serait vraiment bête de trop en dévoiler.

Malgré tout, je constate un petit bémol. Bien entendu ce n'est qu'un point de détail. Je trouve que le titre Les anonymes, choisi pour la version française, n'est pas très représentatif. Le titre original A Simple Act of Violence est plus percutant. Simple avis personnel...

C'est donc avec un grand plaisir que je suis entrée dans ce complot international et je me suis laissée prendre dans les nombreuses tentacules de la CIA.
Je rattraperai donc ma méprisable erreur et lirai en toute confiance Seul le silence et Vendetta.


Les anonymes
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samedi 12 février 2011

CHALLENGE STEPHEN KING 2011, par Bouquinovore

Une fois n'est pas coutume, dès que Stephen King est quelque part, je ne suis jamais loin.
Bouquinovore a eu l'excellente idée de reconduire un challenge sur l'oeuvre du maitre de la terreur. De février 2011 à Février 2012, nous allons mettre à l'honneur toute sa bibliographie.

Pour pimenter ce challenge, Bouquinovore a proposé 4 niveaux :

Niveau 1 : Catégorie Recueil de nouvelles, il faut dans l’année lire au moins un recueil de nouvelles de Stephen King

Niveau 2 : Catégorie Richard Bachman, soit lire au moins un livre écrit sous le pseudonyme de Richard Bachman

Niveau 3 : Catégorie décennie, ici les choses commence a se compliquer, il faut livre un livre par décennie de l’auteur. C'est-à-dire lire un livre qui à écrit dans les années 70’s, 80’s, 90’s et 2000’s. Bien entendu il est possible de choisir le livre de notre choix, soit roman, recueil ou livre écrit sous le pseudo de Bachman.

Niveau 4 : Catégorie Stephen King, la catégorie ultime, ou il faut lire un recueil (Niveau 1), un Richard Bachman (niveau 2) et 4 livres selon les décennies (niveau 4) soit un minimum de 6 livres dans l’année.

Pour moi, il va sans dire que je choisis le niveau 4, la catégorie ultime.

Si vous êtes intéressé(e), rendez-vous sur le blog de Bouquinovore.  Et bon challenge !

mardi 8 février 2011

TIJUANA STRAITS, Kem Nunn


Résumé Editeur : 


Tijuana Straits, frontière de la Californie et du Mexique. Repris de justice, Sam Fahey mène là une vie solitaire et recluse. Cet ex-surfer, en proie à de fréquents accès de panique, est bien décidé à ne plus se mêler des affaires humaines. Lorsqu'il recueille une jeune femme mexicaine, Magdalena, qu'on a essayé d'assassiner près de chez lui, son existence paisible et solitaire vole en éclats. Activiste en lutte contre les injustices économiques de la région, où les grands groupes étrangers n'hésitent pas à exploiter les travailleurs mexicains et à polluer sans vergogne l'air et les rivières, Magdalena entraîne Sam à la recherche de ceux qui veulent sa mort. Dans ce no-man' s-land qu'est la frontière, patrie désolée de la corruption, de l'immigration clandestine, des trafiquants de drogue, où toute apparence s'avère trompeuse, Sam devra aller au bout de lui-même pour, peut-être, trouver la rédemption.



Mon avis :

Tijuana, paradis pour les surfers avec sa passe du Mystic Peak et enfer pour les candidats à l'immigration. Cette frontière entre le Mexique et la Californie est le centre de tous les espoirs mais aussi de tous les rêves brisés.
Sam Fahey s'y est installée afin d'oublier son passé et de vivre loin de l'humanité. Cette ancien surfer et repris de justice vit donc seul dans sa ferme vermicole. Mais un jour il recueille une jeune mexicaine. Il pense tout d'abord à une immigrante clandestine qui a tenté la passage de la frontière vers l'amérique, mais apprend rapidement qu'on a tenté de l'assassiner. Magdalena mène en effet une enquête pour prouver la culpabilité des entreprises malhonnêtes qui empoisonnent les eaux mexicaines, et tuent lentement la population. Seule contre tous, elle espère que Sam Fahey va l'aider à démasquer le commanditaire de son assassinat et ainsi confondre un patron crapuleux.
La vie de Sam ne sera plus jamais la même.
Tijuana straits est avant tout une histoire humaine. Nous rencontrons des personnages que la vie a malmenés, des hommes et des femmes meurtris par une vie difficile. Sam Fahey est un homme dont les choix de vie l'on menait en prison. Depuis il vit reclus de peur de refaire du mal. Malgré tout, le jour où il rencontre Magdalena, l'espoir renait doucement en lui. Il désire sincèrement l' aider et enfin prouver qu'il n'est pas comme son père, foncièrement pourri.Magdalena vit depuis toujours dans ce no man's land où la loi du plus fort est omniprésente. Elle a perdu sa mère très jeune, dans une nondation volontaire causée par des hommes puissants sans scrupule. Toute cette injustice révolte Magdalena et c'est le coeur vaillant qu'elle décide de mener son combat. Un soir, en fuyant ses assaillants elle est sauvée par Sam Fahey. Elle demande de l'aide à cet inconnu.
Mais qui va aider l'autre ?
L'on découvre rapidement qui attente à la vie de Magdalena. C'est un jeune mexicain, Armando Santoya. La vie lui a tout pris, femme, enfants, foyer. Et le désespoir le mène fatalement à la folie.
En  fait, l'histoire elle-même est secondaire, comme un décor de cinéma. Ici seuls les personnages donnent corps à ce roman. On les découvre, on les suit, on s'immisce dans leurs pensées, dans leur âme. Mais toujours avec beaucoup de pudeur.
Tout le livre se lit dans le calme, les personnages se dévoilent au fil des pages, chaque mot est une part de chacun. D'un côté nous suivons la renaissance de l'espoir avec Sam et Magdalena et de l'autre nous assistons impuissant à la descente aux enfers, au désespoir, à la folie d' Armando Santoya.
Plus roman sociologique que thriller, Tijuana Straits nous emmène aux bords de ses "Frontières".....

 " On dit que ce sont nos choix qui font de nous ce que nous sommes".


Je remercie chaleureusement les Editions Sonatine et BOB pour ce partenariat riche en émotions.






Tijuana Straits
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mardi 1 février 2011

DANS L'OMBRE DE LA VILLE, James Conan


Résumé Editeur :

Chicago, octobre 1893. Alors que l'Exposition universelle bat son plein, une jeune fille est repêché dans le fleuve.


Il s'agirait d'Anna Zemeckis, une New-Yorkaise de vingt et un ans installée depuis peu dans la région. Jeune journaliste pleine d'ambition, Emily Strauss convainc le magnat de la presse Joseph Pulitzer de l'envoyer enquêter sur l'affaire. Son but : montrer le vrai visage de Chicago, celui que le maire s'efforce de cacher afin de ne pas ternir l'image d'une ville au centre de toutes les attentions. Emily ne tarde pas à découvrir qu'Anna Zemeckis n'est pas morte, mais que, comme d'autres jeunes femmes, elle a été victime d'un réseau florissant de pornographie implanté dans la cité la plus moderne d'Amérique...





Mon avis :

Avant de commencer cette lecture, en partenariat avec LA CITE DE LA PRESSE et BABELIO, je suis passée sur le blog de mic1990 pour lire son avis. Une remarque attire mon attention : le résumé éditeur contient apparemment une incohérence.
Je commence dans ce roman et oui, je confirme il y a une erreur dans le résumé. Je me suis donc permise de changer un peu celui-ci afin de le rendre  plus clair.
" Chicago, octobre 1893. Alors que l'Exposition universelle bat son plein, le cadavre d'une jeune fille est repêché dans le fleuve."
Voici la phrase accrocheuse. A part que dans le premier chapitre, nous découvrons rapidement que la jeune fille retrouvait dans la bouillonne ouvre grand les yeux !!!!! Et qu'on l'emmène à l'asile le temps de découvrir son identité. Pensez-vous que l'on se comporte ainsi avec une morte ?

C'est heureusement le seul bémol que je noterai sur ce roman policier.
D'abord, précisons que James Conan est un pseudonyme employé par un duo d'auteurs : Helen Rappaport et William Horwood. Ils sont respectivement historien et journaliste. Petit détail qui a son importance ici.
Le personnage principal est une jeune femme qui veut devenir un grand journaliste. Emily Strauss veut se faire une place dans ce monde réservé aux hommes. C'est monsieur Pulitzer qui lui donne sa chance en l'envoyant à Chicago où l'Exposition universelle se déroule. Il lui propose de faire un article sur les disparitions passées sous silence par le maire, afin d'éviter d'entacher la brillante réputation d'on la ville se pare lors de l'événement.
Les personnages sont mis en scène avec brio. Nous retrouvons des hommes puissants, mais trop imbus d'eux-même, des femmes ingénues, des femmes ambitieuses et courageuses et des allusions à des personnalités ayant réellement existé ( ex : lorsque le jeune homme à tout faire de l'hôtel, qui aide notre héroïne, croise le chemin d'un monsieur Ritz. Cet homme souhaite ouvrir un grand hôtel à Londres. Tiens, tiens, ce nom vous interpelle...). Tout ce petit monde s'agite dans un Chicago déjà très sombre et malsain, pour notre plaisir.
Faire de deux jeunes femmes courageuses, Emily qui mène son enquête et Anna Zemeckis qui lutte pour sauver sa vie, des héroïnes dans un siècle où les hommes ont le monopole et les femmes ne sont que des oies blanches, est très ingénieux. Le lecteur est pris dans un tourbillon de jupons et suit avec plaisir le déroulement de cette chasse aux malfrats et aux tueurs.
Les dialogues très nombreux donnent du dynamisme à cette aventure. Nous ne sommes jamais laissés de côté, mais toujours au cœur de l'action.


En bref originalité, dynamisme et fluidité sont les ingrédients principaux de ce roman policier prometteur. C'est un moment de lecture plaisant et palpitant pour les amateurs du genre, mais aussi les autres.


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