présentation

La littérature n'a pas d'autre destination ni d'autre destin que d'appartenir à toute l'humanité. Ben Okri.

samedi 29 janvier 2011

OU J'AI LAISSE MON AME, Jérôme Ferrari



Résumé Editeur :


1957. A Alger, le capitaine André Degorce retrouve le lieutenant Horace Andreani, avec lequel il a affronté l'horreur des combats puis de la détention en Indochine. Désormais les prisonniers passent des mains de Degorce à celles d'Andreani, d'un tortionnaire à l'autre : les victimes sont devenues bourreaux. si Andreani assume pleinement ce nouveau statut, Degorce, dépossédé de lui-même, ne trouve l'apaisement qu'auprès de Tahar, commandant de l'ALN, retenu dans une cellule qui prend des allures de confessionnal où le géôlier se livre à son prisonnier...








Mon avis :

Ce roman de Jérôme Ferrari a pour décor les caves sombres d'une ville algérienne, pendant cette guerre qui fut longtemps nommée " la guerre sans nom".
Deux hommes, deux destins similaires, et pourtant deux réactions opposées face à l'horreur. Le capitaine Degorce et le lieutenant Andreani ont été réuni par la violence et les humiliations subies pendant la guerre d'Indochine. Le jeune Andreani était subjugué par Degorce, cet homme qui avait survécu au camps de Buchenwald pendant la seconde guerre mondiale.
De nouveau ensemble dans ce conflit algérien, ces deux militaires deviennent à leur tour des bourreaux. Mais contrairement au passé, cette situation les différencie, les éloigne. Tandis qu'Andreani laisse parler sa rancoeur et son dégout, Degorce lui se met à réfléchir à l'absurdité de ses actes. Il comprend que toute la violence qu'il a vu au cours de sa carrière de militaire l'a anéanti, a fait de lui un homme sans âme. Il se cherche, mais ne se retrouve plus.
Les mots de Ferrari sont forts et justes. Les scènes de torture ne sont pas ostensibles, mais sont insoutenables par leur froideur et leur précision. On a la nausée, on est choqué par cette souffrance gratuite.
L'âme humaine est ici décortiquée dans ses recoins les plus sombres. Face à l'horreur, l'homme se découvre dans sa noirceur, la lutte pour sa survie fait de lui un être dépourvu de compassion.
Même si ce récit a pour théâtre les rues dévastées d'Alger, c'est le comportement humain face à l'atrocité de la guerre qui est mis en scène. Et c'est avec une plume incisive et percutante que Jérôme Ferrari entraine ces personnages et ses lecteurs en enfer.
Le bien et le mal n'ont plus de frontière et les limites ne sont plus définies.

En conclusion, ce roman est dur, choquant, mais surtout bouleversant.


Où j\'ai laissé mon âme
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mardi 25 janvier 2011

LA MALEDICTION DES ANGES, Danielle Trussoni





Résumé Editeur :

Nous les croyions lumineux, protecteurs et célestes...

Nous avions tort.















Mon avis :

Quand toute la blogosphère en parle, quand le résumé est si mystérieux et la couverture si aguicheuse, on ne peut pas passer à côté. C'est donc tout naturellement que j'ai emprunté ce livre a la médiathèque. Je me faisais une joie de lire ce roman aux mille louanges.
Et bien, malgré tout je suis passée à côté ! Quel dommage me direz-vous ?
Moi je me dis : Pourquoi ?

Jusqu'à la dernière page, j'ai tenté de trouver les clés de l'intérêt des autres lecteurs. C'est étrange de se sentir en marge de la majorité. Et rien, vraiment rien. Je n'ai pas accroché du tout.
L'histoire globale était pourtant très intéressante. Les anges ne sont pas les êtres merveilleux que nous pensons. Tout au contraire, ils sont narcissiques, orgueilleux, envieux, excessifs, violents et dangeureux. Leur seul désir, exterminer la création de Dieu : nous, les humains.
Face aux Néphilims, ces monstrueuses créatures ailées, un groupe secret met tout en oeuvre pour les en empêcher. Ce sont des angéologues. Evangéline est nonne au couvent Sainte-Rose. Ses parents étaient des angéologues. Sa mère a été enlevée quand elle était petite et c'est pour cette raison que son père la met en sûreté au couvent. Du moins le croit-il ?
Cette soeur Evangéline m' a agacée. Je pensais trouver un personnage riche en tempérament, dégourdi et énergique. Mais je n'ai trouvais qu'une femme niaise, molle et un peu maladroite.
De plus il y a un manque d'action évidente. Beaucoup de bla bla sur l'histoire, sur la religion, sur le passé, mais très peu de mise en scène pour relever le côté fantastique et aventureux. Je souhaitais retrouver une ambiance à la Benjamin Gates, une base historique pour une aventure palpitante.Le seul passage qui a titillé ma curiosité fut lorsque Soeur Célestine, raconte à Evangéline le passé impressionnant de sa famille, angéologue de génération en génération. Et lui détaille aussi la fameuse expédition de 1943 qui leur a permis de trouver l'objet convoité par les Néphilims.

Je sais qu'avec ce billet, je vais me faire pas mal d'ennemis, mais, je suis désolée, je n'ai pas été convaincu par ce roman.


La malédiction des anges
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dimanche 23 janvier 2011

CLAIRVAUX INSTANTS DAMNES, Régis Schleicher




Résumé Editeur :


Clairvaux, instants damnés
a pour cadre la prison de Clairvaux où l'auteur a passé une grande partie de sa vie. Des hommes hors normes s'y cotoient : des prisonniers, sous la surveillance vigilante d'une poignée de "matons". La drogue et l'alcool y circulent, et la solidarité n'y est pas un vain mot. Dans ce décor qu'il dit avoir "aimé" malgré tout, Régis Schleicher expose comment un homme doit, s'il veut survivre sans pour autant se renier, tuer celui qu'il a été pour pouvoir se reconstruire. Un témoignage exceptionnel sur les très longues peines.






Mon avis :

Régis Schleicher est un ancien membre d'Action Directe, groupe armé anarcho-communiste. Il est condamné deux fois à la réclusion à perpétuité pour sa participation à la fusillade de l'avenue Trudaine le 31 mai 1983, qui coûta la vie à deux policiers. Sa peine fut assorti d'une peine de sûreté incompressible de 15 ans.
Après sa tentative d'évasion de la prison de Moulins, réputée la plus sécurisée de France, il est transféré à la maison centrale de Clairvaux. Après vingt cinq ans passés derrière les barreaux, depuis sa première incarcération, il bénéfie d'un régime de semi liberté, puis d'une libération conditionnelle le 26 mai 2010.

Dans Clairvaux instants damnés, Régis Schleicher revient sur ces nombreuses années d'enfermement en nous dévoilant son quotidien parmi les exclus de la société.
Le livre est composé des souvenirs instantanés, de personnes qui ont marqué sa vie de taulard, qu'elles soient détenus comme lui ou membres du personnel. Chacune d'elles lui a offert des moments qu'il a gravé dans sa mémoire.
Mais il est aussi rythmé par ses réflexions sur la détention et les conditions d'enfermement dans les établissements pour longues peines.
Avec beaucoup de diplomatie et de pertinence, il met au jour les discordances naturelles entre les détenus et ceux qui sont en charge de les garder. Cette cohabitation forcée met en évidence des dysfonctionnements nuisibles à la socialisation d'individus mis au ban de la société.
Beaucoup de sujets viennent nourrir ses pensées. Il revient entre autre sur le problème de promiscuité et d'atteinte aux moeurs lors des parloirs.Ce lieu où les détenus reçoivent les visites de leurs proches est aussi celui de moments intimes maladroits pour les couples. Ce qui donne forcement lieu à des débordements et des heurts. Depuis des solutions ont été trouvées pour régler ce problème au travers des salons familiaux ou des unités de visite familiale. Schleicher parle très peu de lui. Il dépeint ses camarades d'infortune et ce qu'ils lui ont apporté.

Ce témoignage, écrit avec pudeur mais discernement, offre 300 pages d'un quotidien sous surveillance.

Ce livre m'a été offert dans le cadre de l'opération masse critique organisée par Babelio. Je les en remercie, ainsi que l 'Editeur pour l'envoi de cet ouvrage.




samedi 22 janvier 2011

mardi 18 janvier 2011

UN COEUR INSOUMIS, Sarah Dunant

Résumé Editeur :

En pleine Renaissance italienne, le nouveau roman de Sarah Dunant nous plonge au cœur des passions et des révoltes qui vont secouer la vie d’un couvent. Un huis clos troublant à
l’atmosphère sulfureuse et aux subtiles résonances contemporaines.

Ferrara, 1570. Au couvent de Santa Caterina, nombreuses sont les femmes nobles mariées au Christ à défaut d’avoir trouvé un époux à l’extérieur. Mais une nouvelle novice n’est pas prête à se laisser soumettre : Serafina, seize ans à peine, enfermée par sa famille à cause de sa liaison avec un simple
chanteur.

De
peur qu’elle n’ébranle l’harmonie de la communauté, l’abbesse Chiara la place sous la responsabilité de Sœur Zuana, une infirmière érudite, réfugiée ici à la mort de son père, qui soigne tous les maux du couvent, de la peste à la mélancolie en passant par les blessures que les sœurs s’infligent à elles-mêmes…
Parmi les novices partisanes d’une piété encore plus stricte ou celles en proie à d’étranges visions et extases mystiques, Serafina et Zuana tissent une relation qui va sauver la jeune fille révoltée.

Et bientôt, tandis que les forces de la Contre Réforme grondent au-dehors pour durcir les règles en vigueur dans les
couvents, Serafina devient l’enjeu de conflits qui menacent de bouleverser à jamais la vie des sœurs… 

Mon avis :

Quel talent ! Mais quel talent !

Ce roman écrit par Sarah Dunant, auteure anglaise, est une merveille. Tout simplement une merveille.
Je suis entrée au couvent de Santa Caterina à Ferrare en même temps que la jeune Sérafina, et fut conquise par ces femmes au destin singulier.
Elles sont les épouses dévouées du Christ, quelquefois par choix, mais très souvent par obligation. Car dans la renaissance italienne, les familles nobles ne pouvaient pourvoir aux dots faramineuses fixées pour faire un bon mariage.Alors une seule des filles de la famille étaient élevées pour le mariage, les autres étaient éduquées pour prendre le voile. Les couvents étant moins gourmands, la dot demandée était donc souvent plus abordables.
Notre jeune novice, est envoyée de force à Santa Caterina,car coupable d'Amour. Elle ne compte pas rester dans cette prison pour femmes non désirées. L'abbesse Chiara, la confie à soeur Zuana, l'apothicaire du couvent, pour qu'elle l'initie à la vie du couvent, et pour accepte son sort.
Cette rencontre est une bénédiction pour les deux femmes. Soeur Zuana va aider Sérafina. Et en contre partie la jeune fille va ouvrir la conscience de Zuana.
Sur fond historique, Sarah Dunant dépeint avec brio la vie dans les couvents sous la renaissance italienne, mais nous offre en même temps une histoire qui déchaine les passions.
Chaque personnage a une personnalité bien différente et nous offre son regard sur la religion, la condition féminine, sur la politique de l'époque. Le couvent Santa Caterina est réputé pour son choeur de soeurs et pour y accueillir les filles des familles les plus illustres. Mère Chiara, l'abbesse, est une grande diplomate et une femme de coeur. De ce fait, elle gère le couvent de façon plus moderne et comme ces jeunes femmes sont de familles aisées, certaines règles de vie sont assouplies... Mais ce confort est menacé par des réformes qui tendent à durcir la vie monastique. L'équilibre de Santa Caterina est devenu précaire. Surtout que certaines soeurs adhèrent à ces réformes. Sérafina est une bombe à retardement dans cette équation.
Sarah Dunant a réussi à m'envoûter, à m'éblouir, à m'émouvoir et à me troubler. Bref Sarah Dunant m'a offert un moment de lecture inoubliable.



Ce livre m'a été offert en partenariat avec Livraddict et les Éditions Belfond. Je les remercie chaleureusement pour cette merveilleuse découverte.




Un coeur insoumis
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dimanche 16 janvier 2011

SATAN LAKE, Joanne et Gerry Dryansky

Résumé Editeur :
Fille de parents divorcés, Angie, treize ans, navigue entre son père, pseudo-artiste et tombeur de lolitas dans son loft de New-York, et une mère irresponsable dont les pulsions nymphomanes s'expriment à Whitman, une petite ville "bien sous tous rapports"- et qui veut le rester. En cet été 1984 qu'elle passe chez sa mère, Angie rencontre Ross, douze ans, très éprouvé par la lente agonie de sa mère, et soutenu tant bien que mal par son père, chef de la police locale.
Lorsqu'une série de meurtres inexpliqués frappe la ville, instaurant un climat d'angoisse et de suspicion, Angie et Ross, plus vulnérables que jamais, signent un pacte d'amitié et d' indéfectible solidarité pour faire front ensemble contre l'incurie d'adultes dépassés par cette situation inédite. Privés de toute échappatoire psychologique au moment où ils en ont le plus besoin, les deux adolescents, comme contaminés par la violence qui se déchaîne autour d'eux, sont bientôt tentés de franchir la ligne rouge...
Récit, aux allures d'enquêtes policières, d'une douloureuse catharsis adolescente, Satan Lake ausculte les pathologies de la société telles qu'elles affectent la jeunesse américaine. Un roman envoûtant et redoutablement efficace, dans la lignée du film de Sam Mendes, American Beauty, ou The Virgin suicides de Sofia Coppola.


Mon avis :

Intriguée par cette couverture énigmatique, et par ce résumé qui installe un décor brumeux, j'entame la lecture de ce roman  de Joanne et Gerry Dryansky. Ce couple de scénaristes américains sont les auteurs de L'Extraordinaire Histoire de Fatima Monsour et sa suite, La deuxième vie de Fatima.
Avec ce nouveau roman, ils s'essaient à un tout autre registre. Récit dramatique sur fond d'enquête policière, Satan Lake nous fait remonter les souvenirs d'Angie, devenue femme et épouse, sur ce tragique événement de l'été 1984, qui a marqué à jamais sa vie.
Au début du livre, avec son mari, qui connait aussi cette histoire, elle décide d'exorciser ses démons, et de révéler au public la vérité ( ou du moins ce qu'elle a vécu ) à Whitman, petite ville paisible qui fut le terrain de chasse d'un tueur en série.
Son mari retracera les témoignages des différents protagonistes, il sera le "narrateur "omniscient".

Angie revient donc à l'été de ses treize ans, son arrivée inopinée chez sa nymphomane de mère, et sa rencontre décisive avec Ross, un jeune adolescent de douze ans. Deux enfants aux destins similaires, deux enfants acculés par une vie désastreuse, et abandonnés par des adultes irresponsables ou débordés.
C'est là que le résumé éditeur devient brumeux, mais je dois avouer que je comprends parfaitement leur démarche. Comment parler de ce drame, sans en dévoiler trop. Car sous couvert d'une enquête de police, ce roman est plus profond, plus noir. Ce qui est important n'est pas ce qui est écrit mais ce qui est sous-entendu. Une impression d'oppression s'installe au fur et à mesure de la lecture. On entre dans l'horreur, mais pas celle qui est dépeinte. C'est une sournoise intrusion dans un monde chaotique qu' Angie va devoir affronter en venant à Whitman.
Satan Lake est le point de départ du Mal.

De chapitre en chapitre, nous alternons les points de vue de la petite Angie et les témoignages des autres acteurs entraînaient malgré eux dans ce drame. Cette innocence perdue, ces deux enfants qui crient au désespoir sont tellement touchants, leur histoire serre le coeur, noue les entrailles. On referme le livre sur leur passé commun et l'on est au bord des larmes. Du moins c'est l'effet qu'il m'a fait.


Je mets donc Satan Lake dans mes coups de coeur 2011, et je vous invite à le lire.



Satan Lake
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mardi 11 janvier 2011

ON M'A DEMANDE DE VOUS CALMER, Stéphane Guillon



Résumé :

Le patron de Radio France me propose  un thé vert. Je décline son offre. "Vraiment, vous ne voulez rien ?". S'ensuit une longue discussion sur l'humour, ses limites, ce qui est drôle, ce qui ne l'est pas...Bizarrement ma tête bourdonne...Et puis j'entends cette phrase étrangement menaçante : "On m'a demandé de vous calmer." Comme si quelqu'un venait de siffler la fin de la récré.


"J'ai vécu mes plus belles heures : le président de la République et le directeur de la FMI déclarent détester mon travail..."







Mon avis :


J'ai reçu ce livre en partenariat avec Livraddict et Points. Un livre humoristique...Il est rare que je m'adonne à ce genre d'activité, mais là, je dois avouer que Stéphane Guillon me fait énormément rire. Son humour est caustique, urticant et totalement intelligent. Il flingue, il guillotine, il achève, mais ses lignes directives sont toujours vraies et vérifiables. Il ne fait pas dans la diffamation, ni dans la mesquinerie, il prend un fait et l' argumente pour notre plus grand plaisir.


Stéphane Guillon a d'abord tenté une carrière de comédien. Il tourne dans plusieurs téléfilms, mais n'arrive pas à percer. C'est en 1990, qu'il monte sur scène pour son premier one-man-show. Mais c'est en tant que chroniqueur, puis portraitiste, qu'il se fait connaitre du grand public ( La Grosse émission sur Comédie, dans l'équipe du Fou du Roi sur France Inter, 20h10 pétantes et Salut les terriens sur Canal+...) Son humour cinglant a fait grincer les dents de plus d'une célébrité, Vincent Delerm, Benjamin Castaldi, Dominique Strauss-Kahn, même notre président Monsieur Nicolas Sarkozy.


Ce livre est un condensé des chroniques  qui ont marqué son passage sur France Inter dans la matinale "7-10". L'exercice n'a pas été une mince affaire. Retranscrire par écrit ce qui a été fait pour une émission radio, ce n'est pas coton. Il faut redonner le ton de chaque chronique pour ne pas dénaturer l'originale. Pour ce travail, Stéphane Guillon remercie sa femme, Muriel Cousin, qui l'a aidée dans la construction patiente et minutieuse de cet ouvrage.
Je confirme c'est un boulot excellent. Les chroniques sont caustiques à souhait. On retrouve la formidable langue de pute ( comme il aime le préciser son auteur ) de Guillon. Comme dans la chanson "Mon vieux" de Daniel Guichard " tout y passait, bourgeois, patron, la Gauche, la Droite même le Bondieu avec...."Stéphane. Ah que de bons moments.
Comme tous les accros à ce genre d'humour, je souhaite sincèrement que Stéphane Guillon ne se calme jamais et qu'il reste politiquement incorrect !!!




On m\'a demandé de vous calmer
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samedi 8 janvier 2011

EFFROYABLES JARDINS, Michel Quint




Résumé :

A chaque fête, chaque Noël, chaque anniversaire, il fait le clown. Il revêt son costume grotesque, son nez rouge et devient "le plus triste des clowns tristes". Ce père fait honte à son fils. Jusqu'au récit de l'oncle Gaston : un dimanche, après une sortie au cinéma, ce dernier lui raconte tout. L'histoire sublime et banale d'un résistant et d'un soldat allemand. Celle qui a fait de son père un héros.










Mon avis : 

J'ai découvert ce court roman de Michel Quint par le jeu de qualité de deux acteurs que j'affectionne : Jacques Villeret et André Dussolier. Ce film de Jean Becker m'avait beaucoup ému. Une histoire d'une simplicité tragique qui entaille profondément l' âme et nous met face à la complexité de l' homme.
Quelques années plus tard, je lis enfin l' oeuvre originale.
Classé dans le genre autobiographique, ce court récit est en fait, au dire de son auteur qui s'en justifie, une fiction. Bien sûr certains souvenirs de l'auteur sont venus nourrir cette histoire ( son père était professeur, il a été dans la résistance...), mais cette oeuvre se veut avant tout un roman riche d'enseignements. C'est une leçon d'humanité.
Tout commence au procès de Maurice Papon, inculpé pour complicité de crimes contre l'humanité.Ce haut fonctionnaire français aurait joué un rôle dans l'arrestation et la déportation de près de 1700 juifs bordelais.
  Certains témoins auraient aperçu un clown dans la salle d'audience.
Enfant, le narrateur avait honte de son père qui à chaque occasion enfilait un costume d'auguste et se donnait en spectacle, le piteux spectacle d'un mauvais clown triste. Il détestait les clowns, jusqu'au jour où, après une sortie en famille, son oncle décide de lui raconter l'histoire à l'origine de ce choix. L'enfant écoute attentivement son oncle, son père lui s'installe en retrait et attend la réaction de son gars. Et le récit qu'on lui fait lui offre un regard sur un père totalement différent de celui qu'il connaissait.
Ponctué d'émotions variées, tantôt humoristiques, tantôt nostalgiques, tantôt tragiques, ce court récit nous réjoui et nous émeut. Il nous mène à la réflexion sur la cruauté des hommes, sur les abus en temps de guerre, mais aussi sur l'espérance et l'humanité.
Et tout se finit à ce même procès où le narrateur par devoir de mémoire, rend hommage à tous ceux qui ont souffert par le passé. Lui aussi enfile le costume et le nez rouge du triste auguste... Car la dérision est une arme plus forte que la violence.
Pour finir, je voudrais juste ajouter ceci : la couverture de livre qui me sert à illustrer cette chronique n'est pas celle de l'édition que j'ai lu. Mais je trouve qu'elle est le reflet parfait des mots de Michel Quint.




Effroyables jardins
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mardi 4 janvier 2011

REGARD VIOLET, Stephen Woodworth


Résumé Editeur :

La police les appelle "les Violets".

A chaque génération, quelques individus naissent avec les yeux de cette couleur. Ils ont le don incroyable de permettre aux morts de revenir témoigner contre les assassins. C'est l'arme secrète de ceux qui luttent contre le crime. Natalie Lindstrom est de ces gens exceptionnels qui appellent les morts à la barre dans les procès pour meurtre.
Mais un tueur a entrepris d'éliminer tous ceux qui, comme elle, ont ce don. Et de fermer les yeux pour toujours.
L'agent du FBI Dan Atwater doit assurer la protection de Natalie, tandis que son esprit est déjà assailli par les cris d'agonie des victimes...








Mon avis :

J'ai sélectionné ce livre pour le "Challenge Arc-en-Ciel", dont je suis l'organisatrice. Seule la couleur fut un critère de sélection. Je ne connais pas du tout l'auteur ( Stephen Woodwoth vit en Californie et à publier des oeuvres de fiction depuis dix ans dans des revues)  ni le livre lui-même ( Regard Violet est son premier roman).
Je ne regrette en rien ce choix involontaire. Dans un mélange de style, fantastique et thriller, Natalie Lindstrom et Dan Atwater, les deux principaux personnages, nous entrainent dans une enquête où les morts et les vivants se cotoient, s'attaquent et se défendent.
Natalie est un être exceptionnel et sa différence la met en danger de mort. Ses semblables sont massacrés les uns après les autres. Ses amis défunts viennent "frapper" dans sa tête afin de la mettre en garde contre ce tueur de Violets. Elle est sollicitée par la police afin de les aider dans cette enquête. Situation très délicate car elle fait partie des victimes potentielles. L'agent Atwater est désigné pour assurer sa protection pendant leur mission.
C'est vrai que le côté fantastique du roman aurait pu être plus travaillé, plus approfondi. L'intrigue est bien menée, le suspens est présent et nous tient jusqu'à la fin. C'est un réel plaisir de se demander jusqu'au dernier chapitre " Mais qui est-ce ? ". Par contre les effets auraient dû, c'est un avis personnel et non une critique, être plus spectaculaires. Pourquoi mettre en scènes des personnages avec des dons et des esprits, et ne pas les exploiter plus ? Dommage, je pense que plus d'étrange aurait apporté plus de peps et d'intérêts au roman.
Agréable et entraînant malgré quelques légères faiblesses, Regard violet est un thriller fantastique à lire par plaisir...



Le livre violet


Natalie Lindstrom, Tome 1 : Regard violet
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dimanche 2 janvier 2011

IDENTITE VOLEE, Charles Den Tex


Résumé Editeur :

Michael Bellicher, consultant en communication à Amsterdam, est témoin d'un accident de la route mortel. La victime n'est autre que le président de la Commission d'enquête parlementaire sur l'intégration, un homme influent qui était sur le point de faire d'importantes révélations. Après sa déposition, Michael est placé en garde à vue, et soumis à des interrogatoires musclés. On lui apprend qu'il est accusé d'être à l'origine d'un autre accident fatal impliquant un véhicule immatriculé à son nom. Michael comprend avec stupeur qu'il a été victime d'une usurpation d'identité. Il va devoir prouver qui il est.

Servi par une écriture concise et efficace, ce thriller magistral raconte l'histoire d'un homme ordinaire précipité dans un cauchemar qui, à l'ère d'Internet, n'a rien d'une fiction : le vol d'identité.



Mon avis :

Je continue mes découvertes de nouveaux auteurs. Identité volée est le premier thriller publié en France du néerlandais Charles Den Tex.
Le sujet est d'actualité, et peut toucher n'importe qui, n'importe quand. Un jour vous pouvez avoir vous aussi  la mauvaise surprise de découvrir que des personnes sans scrupules utilisent votre identité à des fins malhonnêtes.
Michael Bellicher le découvre lors d'un interrogatoire, suite à un accident dont il a été témoin. Il se rendait à un rendez-vous professionnel, lorsque la voiture qui le précède quitte la route et vient s'encastrer dans un pilier.  Il se retrouve vite en garde à vue au commissariat de Monster, près d'Amsterdam, car son nom ressort dans une affaire d'homicide involontaire. Il aurait renversé un cycliste qui serait mort des suites de ses blessures.
Michael ne comprend rien, mais ne peut pas prouver le contraire. C'est le début d'un cauchemar qui va l'entrainer dans le monde des terroristes et des puissants du gouvernement néerlandais.
Dès le premier chapitre, l'auteur nous emmène dans la spirale infernale de Michael Bellicher. Comme lui, on se demande vite comment faire pour s'en sortir. Bien entendu , c'est un roman, donc son but est avant tout de nous divertir. L'histoire prend donc des proportions gigantesques et les mésaventures de Michael se transforment en raid commando, mais on suit avec intérêt et angoisse le combat de cet homme qui veut récupérer son identité.
Les personnages que nous croisons sont tous haut en couleurs : une avocate énigmatique, un garde du corps des plus énergiques, un informaticien gonflé à l'adrénaline..., que du beau monde qui sait mettre du piquant dans cette intrigue.
On passe donc un moment agréable et intense dans les environs d'Amsterdam, et en fermant ce livre, une idée s'immisce furtivement dans notre esprit : et si c'était notre identité qui était usurpée ?


Identité volée
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samedi 1 janvier 2011

BONNE ANNEE 2011

Je vous souhaite à toutes et à tous une heureuse année 2011. Qu'elle vous apporte Santé, Amour, Argent...et tout ce dont vous avez besoin.
En ce qui concerne la littérature, qu'elle soit riche en découverte et en coup de coeur.

A bientôt pour de nouvelles chroniques...
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