présentation

La littérature n'a pas d'autre destination ni d'autre destin que d'appartenir à toute l'humanité. Ben Okri.

mercredi 31 août 2011

LES MATCHS DE LA RENTREE LITTERAIRE CHEZ PRICEMINISTER

Voilà encore un événement à ne pas rater : " Les matchs de la rentrée littéraire " et c'est chez Priceminister.




La rentrée littéraire 2011 bas son plein en ce début de mois de septembre : 654 romans ont été annoncés par les éditeurs, et déjà la question se pose aux bibliovores : quels œuvres choisir cette année ? L’année dernière, PriceMinister proposait à la blogosphère littéraire un match entre les gagnants du prix Goncourt et du prix Renaudot, La Carte et le Territoire de Houellebecq et Apocalypse bébé de Virginie Despentes. Cette année nous vous proposons de recevoir chez vous et de critiquer pas moins de 12 ouvrages de la rentrée littéraire sélectionnés par les blogueurs, pour les blogueurs.

Alors si vous êtes intéressé(e) rendez-vous ICI et bonne chance à tous...

Fleurdusoleil.

dimanche 28 août 2011

LE CHANT DU GRAND NORD : LE CHASSEUR DE RÊVE, Nicolas Vanier



Résumé Editeur :

A l'extrême nord des Amériques, sur les côtes de l'océan Pacifique, les Indiens Nahannis vivent selon des traditions millénaires. Pour avoir refusé de les respecter, Ohio, un jeune chasseur de quinze ans, est banni de sa tribu et contraint de partir à l'aventure avec ses fidèles huskys pour seuls compagnons. Commence alors un éprouvant parcours initiatique qui le mènera d'une rive à l'autre du continent.
Au coeur de la nature âpre et sauvage, il partira à la recherche de son père, un mystérieux aventurier européen, dont la route a jadis croisé celle de Nahannis avant de se perdre dans les glaces du paradis blanc...



Mon avis :

Nicolas Vanier est un passionné des grandes étendues blanches du  Grand Nord. En 1982, il part pour sa première expédition, en Laponie. C'est donc, tout naturellement, qu'il souhaite nous faire partager sa passion au travers de romans.
Dans Le chant du Grand Nord qui se présente en plusieurs tomes, il nous mène dans la vie des peuples indiens vivant dans cette nature très belle mais extrême. Ils sont confrontés aux hivers très rudes. Ils doivent composés avec les éléments pour vivre et se nourrir.
Ohio, notre jeune chasseur, fait parti du peuple des Nahannis. Depuis des millénaires, ils suivent des traditions très strictes et nécessaires à leur survie. Mais notre jeune héros est différent des siens. Il est l'enfant illégitime d'un homme blanc venu d'Europe pour conquérir les territoires du Grand Nord. Sa mère tente de le protéger du mieux possible, seulement son caractère est fort et il refuse les bassesses du chaman du village.
Il est donc contraint de partir et il décide d'entreprendre un long voyage sur les traces de son père.
Son périple va être long et semé d'embuches. Il va découvrir l'étendue désastreuse de l'arrivée des Anglais et des Français venus en conquérant sur la Terre des Indiens.
Cette aventure est tout d'abord une quête d'identité. Notre jeune chasseur se sent différent des autres membres de son peuple. Il se demande pourquoi ?  Dans sa technique de dressage de ses chiens, il est sur un autre plan. Sa relation avec son équipage canin est très complice. Il préfère la méthode "récompense" à la méthode "coups".  Il possède un attelage exceptionnel. Tout au long de son voyage, ses chiens auront vraiment une place importante.
Dans des décors magnifiques, Ohio va nous faire découvrir la vie des Indiens du Grand Nord. Il va nous décrire les méfaits de l'arrivée de l'homme blanc. A chaque rencontre qu'Ohio va faire, il se rendra compte que son monde change. Il se fera malmener par des peuples encore amis il y a peu. Contaminés par les trocs intéressés, ils deviennent agressifs et violents. Ils deviennent individualistes comme dans toutes sociétés guidées par le profit. Il discutera avec des européens passionnés, voyageurs solitaires, déçus par le comportement vil des leurs. Il sera confronté au chaos, à la mort et la violence. Il constatera que son voyage est plus précieux qu'il ne le pense. Le peuple Nahanni est encore préservé de cette invasion et il pourra peut-être rapporter les événements malheureux qu'il a vécu. Peut-être ? Nous sommes transportés dans un monde en mouvement, une partie de l'histoire tragique de l'Amérique.
L'expérience de Nicolas Vanier apporte à ce roman une vision très détaillée de la vie dans le grand froid. Il décrit magnifiquement les paysages, le mode de vie, les difficultés...

C'est donc avec beaucoup d'humilité que l'on découvre un mode de vie proche de la nature. On suit les méfaits de la confrontation de cultures différentes, on apprivoise la vie des mushers. Le Grand Nord est un territoire encore sauvage et indompté....


Le Chant du Grand Nord, tome 1 : Le Chasseur de rêve
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mercredi 17 août 2011

ESTELLE ET EDWIGE : LES DEMOISELLES DE L'ETRANGE, Jean Rollin



Résumé Editeur :


Cette édition intégrale et en partie inédite des Demoiselles de l'Étrange entraine le lecteur dans un rebondissant feuilleton fantastique. Sur la piste du démon Andras, de la Méduse antique, de l'échiquier maudit des tours d'Elven, en passant par le sinistre châtelain de Ker-Goal, assassin de la petite Tùatha, les Demoiselles caracolent d'énigmes en mystères, de Nonne sanglante en spectres qui hantent les petits cimetières parisiens.
Estelle et Edwige, le retour des grands feuilletons : les ombres de Rocambole, d'Harry Dickson, de Fu Manchu ne sont pas loin. Laissez-vous conduire par la main, et suivez les charmantes Demoiselles dans leurs aventures échevelées.


Mon avis :

La première fois que ce livre est entré dans ma vie ( pas cette édition bien sûr ), j'avais onze ans. Mes goûts littéraires étaient encore très incertains et je n'étais pas autant mordue de lecture qu'aujourd'hui. Mais j'avais du temps à tuer, j'étais alitée pour un bon moment.  Ma mère m'offre donc ce livre qu'elle a choisi par hasard sur une brocante, en espérant qu'il comblerait l'ennui des journées à fixer le plafond. Me voilà donc aux côtés de deux charmantes jeunes filles à l'esprit un peu dérangé, entrainée dans des aventures fantastiques mais oh combien romantiques... Je n'ai pas vu le temps passé et j'ai dévoré ces aventures avec l'impatience de l'enfant que j'étais.
Forte de ce souvenir chaleureux, j'ai voulu me replonger dans l'univers des Demoiselles et je me suis offert cette édition aux couleurs plus chaudes et à l'invitation plus envoutante.
Dès les premières pages, je suis retombée dans l'ambiance mystique de la rencontre des deux petites "idiotes" et du Maitre. Cet homme est un moine tibétain revenu sur la Terre qui l'a vu naitre, la France. Sa route est liée bien malgré lui à des forces maléfiques qu'il est le seul à pouvoir combattre. Pour ce faire, il a besoin d' aide. Estelle et Edwige, les deux Demoiselles encore ensevelies dans le néant de leur esprit, sont en fait des médiums. Le Maitre va donc se servir de leurs dons pour traquer les forces du Mal. Le réveil des deux orphelines va être le point de départ d'une grande chasse.
Comme dans un feuilleton, Jean Rollin nous conte les différentes aventures de notre trio. Chaque paragraphe est une histoire à part entière, mais leur fin appelle toujours une autre intrigue.
Contrairement à ce que le résumé laisse paraitre, nous ne sommes pas réellement dans un roman fantastique classique, mais plutôt un conte fantastique et romanesque. Les expéditions d'Estelle et d'Edwige sont toujours empreintes de magie et d'innocence. N'oublions pas l'âge de nos deux petites héroïnes. Elles voient le monde comme un jeu et le Maitre se sert justement de cette dénomination pour les guider dans la traque des démons et monstres. Leur enthousiasme et leur intrépidité apportent au récit une légèreté enfantine.
Au détour d'un bosquet ou d'une tombe, on rencontre des personnages connues comme Triboulet, Méduse, l'Ankou ( dans le folklore breton, il est le valet de la Mort et a pour mission d'emporter les âmes) ou encore Horus. Ils sont rappelés du royaume des morts par une mystérieuse femme brune. Elle est l'ennemie jurée du Maitre et n'a de cesse de vouloir le détruire pour arriver à son but ultime.
Ils s'affronteront dans des endroits insolites et merveilleux tels la pointe du Raz ou encore dans les rues de Paris.
La magie des mots de Jean Rollin opère et on est transporté dans un univers singulier où l'innocence et l'union sauront vaincre les perfidies du Mal. Sans grande guerre, ni effusion de sang, le Maitre, avec l'aide précieuse des Demoiselles va déjouer les plans machiavéliques de la femme mystérieuse.
Et c'est au coin du feu qu'on souhaite se caler confortablement pour suivre ce conte moderne.

En relisant ce livre, chaque mot, chaque personnage, chaque lieu a réveillé en moi l'âme d'enfant intrépide et audacieuse que j'avais enfouie au fond de moi. Pourtant, chose étrange, je ne pense pas que Jean Rollin ait écrit ce roman dans cette perspective. Mais bon, chacun ressent les choses à sa manière....








Estelle et Edwige, les demoiselles de l\'étrange
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vendredi 12 août 2011

MAIS C'EST A TOI QUE JE PENSE, Gary A. Braunbeck




Résumé Editeur :

Pour Thomas, Arnold, Rebecca et Christopher, c'est la fin du supplice. Ils viennent d'échapper à leur tortionnaire, un tueur en série pédophile qui les séquestrent depuis des années. Mais une nouvelle épreuve les attend : et si on les avait oubliés ! et si on ne les aimait plus ! Horriblement défigurés et mutilés, ils ont besoin d'un adulte pour les ramener à leurs parents, que certains n'ont pas vus depuis dix ans...et ils ont choisi Mark.



Mon avis :

Le premier sentiment qui nous vient à la lecture de ce livre est la culpabilité. Culpabilité face à l'impuissance qui nous lie les poings. Nous n'en ferons jamais assez pour éradiquer ce fléau.
Mark, l'homme qui va être entrainé dans cette histoire, nous raconte cet épisode de sa vie qui le changera à jamais. Mais il n'en est que l'instrument. Les principaux acteurs de cette sombre histoire sont des enfants. Quatre jeunes personnes enlevées, séquestrées, torturées, mutilées, violées par un tueur en série pervers. Elles parlent au nom de tous ces petits êtres que l'on voit sur des affichettes collées un peu partout et dont on oublie trop rapidement, trop facilement le visage. Tous ces enfants qui disparaissent chaque jour et qui ne retrouveront jamais la douceur de leur foyer.
Thomas, Arnold, Rebecca et Christopher n'ont qu'un seul désir, rejoindre leurs parents. Christopher,  leur chef,  a passé dix ans aux griffes du monstre et guide le groupe. Leurs forces résident dans l'Amour et la perspective du bonheur. Ils ont su les puiser au fond d'eux-même malgré les horreurs qu'ils ont vécues. Ce sont encore des enfants et ils ont peur qu'avec les années,  les actes de barbarie qu'ils ont subis ne permettent plus de les reconnaitre, pire encore, qu'on ne les aime plus. Alors dans leur fuite pour la vie, ils embarquent un adulte qui les aidera à retrouver leurs familles.
Comment ne pas être touché par ces gosses qui ont vécus le pire et qui ont encore la force de se battre. L'auteur prend le risque de détailler les atrocités qu'ont endurées les petites victimes, avec de nombreux détails. C'est très dur à lire, insupportable même, mais il fait le bon choix. Pour faire ressortir l'humanité et la force de vivre de ces mômes, on doit malheureusement en passer par là!
En suivant leur parcours, Mark va découvrir qu'au moment où les adultes baissent les bras, les petits eux ne perdent pas espoir. Et que même brisés, il demeure au fond d'eux une infime part d'innocence qui les poussent à croire encore à l'avenir.
Les personnages sont extrêmement touchants et leur histoire est bouleversante. On ressort de cette lecture éprouvé, les larmes aux yeux puis on se dit qu'à la différence d'un thriller, ce roman nous ouvre l'esprit sur un problème encore tabou : la pédophilie.
Les mots de Gary A. Braunbeck choquent mais interpellent. Ils mêlent sciemment la dureté des adultes et l'innocence des enfants. Assurément, on est déchiré de l' intérieur à la lecture de certains passages du récit où les petites victimes, malgré tout, rient, jouent et se comportent comme tout les enfants plus chanceux qu'eux. Et c'est leur sourire et cette petite étincelle qui brille encore dans leurs yeux que l'on garde précieusement en mémoire pour ne pas sombrer dans le dégoût de l'Humain.

Bref, ce roman n'est pas à prendre à la légère. Des scènes horribles vont vous révulser, des situations vont vous bouleverser.
Grendel, il se fait appeler ainsi ( personnage malfaisant dans Beowulf ), est un monstre, pourtant il ressemble à vous et moi, et il n'est pas le seul. Ces prédateurs rôdent partout. Ne cherchez pas à vous couvrir les yeux, ce monde n'est pas imaginaire, le Mal existe bel et bien. Tout ceci est réel et n'oubliez pas que chaque jour des dizaines d'enfants disparaissent dans le monde et ne reviennent jamais.





Mais c\'est à toi que je pense
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jeudi 11 août 2011

LA FORÊT MAUDITE, Chet Williamson




Résumé Editeur :

Jamais sculpture n'avait aussi bien exprimé l'essence même de la folie. On aurait dit qu'elle était habitée...
Que vous soyez une jeune femme fuyant le souvenir du psychopathe qui a tué sous vos yeux votre meilleure amie, un sculpteur a la recherche de la tranquilité ou encore de paisibles retraités passionnés d'archéologie, le petit village de Dreamthorp semble l'endroit idéal pour se retirer au calme.
Semble... car Dreamthorp a un passé ignoré de ses habitants et le hameau de rêve ne va pas tarder à devenir le théâtre du plus hallucinant des cauchemars.


Mon avis :

Le mal prend des formes parfois étranges et la haine des hommes peut être plus dangereuse que prévue...Âmes sensibles, passez votre chemin..
Les plaisirs sylvestres sont votre marotte, ou peut-être habitez-vous en lisière de forêt ? Quel dommage ! Après une visite à Dreamthorp, vous déchanterez...
On dit que le bois vit. On pense que les arbres ont une âme. Oui, c'est exact. Mais il arrive parfois que la nature soit pervertie. Qu'arriverait-il si une forêt naissait sur une terre souillée par le sang d'un peuple d'indiens guerriers, qu'elle soit nourrie pendant des siècles par la violence, la haine et la vengeance, qu'une force destructrice la possède et l'utilise ? Le paisible village de Dreamthorp va le découvrir à ses dépens.
La promesse de terreur est tenue. Le Mal s'invite à chaque page de ce roman sanglant. Que les esprits de la forêt se réveillent ! Que la vengeance soit le mot d'ordre ! Les personnages sont impuissants face à cette malédiction. Et ce n'est pas tout. Car un mal ne vient jamais seul, un tueur en série se dirige vers Dreamthorp. Lui aussi désire sa vengeance. Sa dernière victime l'a mutilé et il ne compte pas en rester là. Vous vous demandez que vient faire cet homme dans cette histoire  ? Vous le comprendrez à l'épilogue. Le Mal a plusieurs sources et les forces maléfiques sont bien plus liées à notre monde que vous ne le croyez.
Allez, soyez courageux, venez à Dreamthorp ! Vous constaterez par vous-même qu'une chaise ou une sculpture ne sont pas sans danger...
Et si le sang ne vous fait pas peur alors vous passerez un moment horrifique, mais sympa au cœur de la nature.



La foret maudite
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mardi 9 août 2011

DU NOUVEAU DANS LA BLOGOSPHERE !

Joyeux-Drille et Laety viennent de rejoindre la grande famille des blogolecteurs. Je tenais donc à les accueillir comme il se doit. Je vous présente en avant-première leurs blog respectifs :


Entrez chez Joyeux-Drille :

Riche en couleurs et en mots, ce blog littéraire vous fera voyager dans l'univers déjanté d'un passionné de lecture. Attention son enthousiasme est contagieux et lorsque vous y aurez gouté, vous ne pourrez plus vous en passer...







Entrez chez Laety:


Ne vous fiez pas à sa douceur, cette lectrice est une amatrice de thriller, mais pas que ! En femme libérée elle surfe sur les styles et vous entraine dans sa caverne. Vous serez conquis par son goût de l'esthétisme et par sa douce plume....Son envoûtement est mortel ! Et ne venez pas dire que je ne vous ai pas prévenu...


Bonne découverte à tous....

lundi 8 août 2011

NOUS ETIONS LES HOMMES, Gilles Legardinier




Résumé Editeur :

En ce moment même, un fléau détruit l'humanité. Vous le connaissez déjà...
Dans le plus grand hôpital d'Edimbourg, le docteur Scott Kinross travaille sur la maladie d'Alzheimer. Avec une jeune généticienne, Jenni Cooper, il a découvert l'une des clefs de ce mal qui progresse de plus en plus vite, frappant des sujets toujours plus nombreux, toujours plus jeunes. Leurs conclusions sont aussi perturbantes qu'effrayantes : si ce fléau l'emporte, tout ce qui fait de nous des êtres humains disparaîtra.
C'est le début d'une guerre silencieuse dont Kinross et Cooper ne sont pas les seuls à entrevoir les enjeux. Partout sur la Terre, face au plus grand danger que notre espèce ait connu, face à ceux qui veulent contrôler le monde et les vies, l'ultime course contre la montre a commencé...


Mon avis :

 Avec un roman de ce genre, on ne peut pas rester sur sa faim. Tout en gardant un profil "thriller", il s'élargit sur un thème bien plus sérieux : la maladie d'Alzheimer et son impact sur l'humanité. Le lecteur est donc tour à tour solliciter par son sens de la déduction mais aussi par son intellect. Les personnages principaux sont un médecin spécialisé en neurologie et une généticienne. Ils travaillent ensemble sur l'évolution et les phases clefs de cette maladie qui est encore très obscure pour le monde médical. Dans leur étude, ils constatent avec horreur que le phénomène s'étend très rapidement mais aussi qu'ils touchent des personnes d'âges de plus en plus différents. La fulgurance des attaques est telle, que cela déclenche des drames sanglants d'une extrême violence.
C'est donc toute l'humanité qui est menacée par ce fléau. Leurs découvertes catastrophiques vont faire l'objet d'une convoitise malsaine. Ils vont se retrouver dans une course contre la montre pour la sauvegarde de l'Homme.
C'est dans une ambiance apocalyptique que le lecteur entre dans ce roman. Il plonge directement dans l'horreur et dans le chaos. Il fait face à une situation qui le dépasse et qui ne présage vraiment rien de bon.
Puis il découvre les personnages principaux, Scott Kinross et Jenny Cooper, qui lui expliquent les tenants et les aboutissants de leurs découvertes. Là, il commence à comprendre la gravité des ses déclarations et frémit à l'idée d'imaginer où tout cela va amener.
L'auteur a l'intelligence de mêler l'action à la réflexion. Les personnages évoluent dans un scénario très rythmé, mais les épisodes sont entrecoupés de moments forts sur la maladie d'Alzheimer. Les malades et leurs familles vivent un drame humain douloureux. Les personnes atteintes par cette maladie souffrent et leurs proches sont accablés par le chagrin. Comment vivre au quotidien la perte de l'esprit d'un être aimé. On peut soulager une souffrance physique par sa présence, par ses encouragements etc..., mais ces gestes sont très peu efficaces et réconfortants face à cette maladie. C'est donc avec beaucoup d'émotions que l'on lit les moments difficiles que vivent les patients du service du docteur Kinross. Lui-même est impuissant car la médecine est encore peu au fait d'Alzheimer. Elle tente au jour d'aujourd'hui de rendre le moment fatidique moins insupportable. C'est très peu.
L'ambiance générale du roman est émotionnelle. On est touché par les personnages ( la ténacité, la passion et l'humour de Scott Kinross, le dynamisme de Jenny Cooper, la dévotion de David Hold...), on les suit avec fébrilité dans leur lutte pour sauver le monde. On sursaute face aux actions survoltés où ils sont entrainés malgré eux.
A aucun moment on ne s'ennuie, pas de temps mort, pas de blancs dans le récit. Et même si certains rebondissements sont prévisibles, on suit avec entrain les déboires de Kinross et Cooper.
Bien entendu, ce roman n'aurait pas été complet sans l'intervention de l'Eglise, car qui dit menace de l'humanité...

Je voudrais remercier Joyeux-drille pour m'avoir fait découvrir ce roman mêlant savamment thriller et roman scientifique.



Nous étions les hommes
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vendredi 5 août 2011

ODETTE TOULEMONDE ET AUTRES HISTOIRES, Eric Emmanuel Schmitt





Résumé Editeur :

«Cher monsieur Balsan, Je n'écris jamais car, si j'ai de l'orthographe, je n'ai pas de poésie. Or il me faudrait beaucoup de poésie pour vous raconter l'importance que vous avez pour moi. En fait, je vous dois la vie. Sans vous, je me serais tuée vingt fois.» Odette Toulemonde. La vie a tout offert à l'écrivain Balthazar Balsan et rien à Odette Toulemonde. Pourtant, c'est elle qui est heureuse. Lui pas. Leur rencontre fortuite va bouleverser leur existence. Huit récits, huit femmes, huit histoires d'amour. De la petite vendeuse à la milliardaire implacable, de la trentenaire désabusée à une mystérieuse princesse aux pieds nus en passant par des maris ambigus, des amants lâches et des mères en mal de filles, c'est une galerie de personnages inoubliables qu'Eric-Emmanuel Schmitt poursuit avec tendresse dans leur quête du bonheur.


Mon avis :

Une bulle de douceur et de féminité dans mon monde littéraire un peu sombre ! Eric Emmanuel Schmitt est un auteur "pilier" de notre littérature contemporaine. Il a su nous conquérir avec sa philosophie et son regard sur notre quotidien.Il nous entraine toujours au sein d'histoires banales qui touchent le cœur.
 Ce petit recueil de nouvelles, dont la plus connue est Odette Toulemonde, offre un panel de quotidiens de femmes aux destins touchants. Des histoires d'amour improbable, des vies ternies par l'usure, des instants d'optimisme contagieux...
Que dire de plus, quand pendant quelques heures nous suivons des femmes face à leurs sentiments et leur vie. Elles nous dévoilent les secrets de leur intimité avec simplicité et leur douceur.
Aucune misogynie ni féminisme orgueilleux mais une féminité pure et délicate qui fait valser les sentiments du lecteur.
Bref, Eric Emmanuel Schmitt, qui a d'abord écrit clandestinement ces différentes nouvelles avant de les éditer, donne un hommage pudique et intimiste à la femme, à la sœur, à la mère de chacun....



Odette Toulemonde et autres histoires
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mardi 2 août 2011

LE SABOT DU DIABLE, Kem Nunn





Résumé Editeur :

Heart Attacks, c'est LA vague. Tous en rêvent. Très peu, dit-on, l'ont vue. Personne ne l'a surfé.
Quand un prestigieux magazine propose à Jack Fletcher de photographier Drew Harmon, une légende du surf, à Heart Attacks, il ne peut qu'accepter.Mais le spot est inaccessible, au fin fond d'une réserve indienne où règnent la violence, la drogue et les vieilles légendes tribales, dans un mystérieux endroit du nom de Devil's Hoof, infesté de requins. Cette quête de la vague mythique va entraîner Fletcher et ses compagnons dans une aventure où la nature sauvage n'est pas le plus grand des dangers qu'ils devront affronter...


Mon avis :
Dernier partenariat avant la rentrée de septembre, ce roman de Kem Nunn m'a été offert par Folio/policier et Livraddict. Et je les en remercie.

Ayant découvert l'auteur avec Tijuana Straits, ce fut avec confiance que je me suis lancée dans cette lecture. L'univers de Nunn est empli de nature sauvage, de tradition et de respect. Même si ses romans sont classés dans la catégorie Policier/Thriller, la philosophie complexe de la vie est au premier plan.
Les rapports entre l'homme et la nature sont au coeur de ses écrits.
Ici, nous nous retrouvons dans une quête de la mythique vague Heart Attacks. Un phénomène tant espéré pour les surfers mais jamais découverte. Grand mythe de l'océan, elle est localisée au centre d'une réserve indienne où les rapports entre peuple sont très tendus. Fletcher un photographe renommé à la réputation plus qu'égratignée va suivre un surfer fou dans cette recherche de LA vague. Mais rien ne se passe comme prévu et leur périple va vite se transformer en enfer. Entre magie noire, légendes indiennes et violence, le lecteur est entrainé dans une guerre de l' incompréhension et de l'indifférence.
Le style de Kem Nunn est très singulier et peut dérouter les novices. L'oppression et le malaise sont présents dès les premiers chapitres. Mais le rythme du récit est long. De longues descriptions viennent nourrir le texte, les décors sont parties prenante de l'histoire mais il est vrai que le lecteur se sent un peu dans le brouillard et perd un peu de vue la ligne directrice des différents personnages. Il est vraiment agréable d'imaginer les magnifiques panoramas sauvages qui sont dépeints par une foultitude de détails.
Par contre, lorsque l'on entre dans l'intrigue, il faut avouer que l'on est un peu déçu du peu de profondeur des protagonistes. Ils sont très peu attachants, voire quelques peu agaçants et les dialogues sont assez sommaires.
Tout l'intérêt de ce roman réside, pour ma part, dans la grandeur et la force de la nature. L'humain est bien primaire face à la férocité d'une nature brute et sans pitié.

En bref, j'ai apprécié Le sabot du Diable pour l'écriture passionnée de son auteur et pour la magie des décors. L'histoire est, elle, passée vraiment au second plan.




Le sabot du diable
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lundi 1 août 2011

MYGALE, Thierry Jonquet




Résumé Editeur :

"Alex était parti, après avoir embrassé le vieux. Huit jours plus tard, il attaquait la succursale du Crédit Agricole et tuait le flic. Au village, tout le monde devait avoir gardé la page du journal, avec la photo d'Alex à la Une et celle du flic en famille."


Mon avis :

Comme dans la présente édition, je prends le parti de vous donner ces quelques lignes d'introduction en guise de résumé car il est dans l'intérêt de ce livre de ne rien dévoiler.
Thierry Jonquet est une référence dans le monde du roman policier. Sa réputation n'est plus à faire. Mais de tous ses romans, celui-ci est le plus accompli. En seulement 156 pages, il nous entraine dans un huis-clos sombre, machiavélique et déroutant. Il installe ses personnages dans une spirale infernale qui donne des sueurs froides. Chaque protagoniste a un rôle bien défini, mais Thierry Jonquet joue avec les illusions pour mettre en déroute son lecteur. D'une écriture maîtrisée, il construit sa toile et à l'instant le moins attendu, paralyse sa proie.
L'angoisse monte crescendo à l'instar de la compréhension du lecteur. Les éléments se mettent en place dans un ordre rigoureux, les destins se croisent et se lient dans les profondeurs du mal. Comme les personnages, dépeints de manière magistrale-n'ayons pas peur des mots- le lecteur descend lentement dans les affres de l'enfer. Qu'ils soient bourreaux ou victimes, les conséquences de leurs actes seront irréversibles. Mais qui sont les vraies victimes ?
Thierry Jonquet joue avec les mots, avec les vies, avec les âmes, mais surtout avec nos nerfs. Mygale est vraiment une lecture intense emplie d'un angoisse extrême. Notre raison en prend un coup face à cette violence inévitable et aux méandres de la douleur.

Pour vous hisser sur la toile de la Mygale et ressentir la peur de la proie, ouvrez ce roman et laissez-vous surprendre par la violence des mots....





Mygale
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