Résumé Éditeur :
Depuis vingt ans la maison attendait Julia. Elle ne la laisserait pas s'échapper.
Fuyant un mari abusif, mais surtout le souvenir de la mort tragique de sa petite Kate, Julia s'est installée dans une belle maison au cœur de Londres, croyant y trouver la paix et la sécurité. Mais, peu à peu, les lieux montrent leur vrai visage. Suffoquée par une atmosphère étouffante, effrayée par des vacarmes nocturnes ou par d'étranges silhouettes entrevues en plein jour, Julia se sent menacée de toutes parts.
A-t-on décidé de la rendre folle ? Qui est cet enfant qui s'acharne sur elle ? Sa seule issue est peut-être de comprendre de quel drame abominable la maison a été le théâtre vingt ans plus tôt...Mais pourra-t-elle affronter la terrible révélation qui la guette ?
Mon avis :
Connaissant Peter Straub pour sa collaboration avec Stephen King sur le roman Talisman, c'est sans grande inquiétude que je me suis lancée dans la lecture de Julia.
Au premier abord, tout laisse penser que nous avons affaire ici à une énième histoire de maison hantée. Le résumé va dans ce sens, non ?
Pourtant, le sentiment que je ressens après ma plongée auprès de Julia est un peu plus complexe. L'histoire de cette jeune femme laisse penser à une réflexion sur le fil ténu qui sépare la folie, qu'elle soit pure ou suite à un choc traumatique extrême, du surnaturel.
Je m'explique. Julia a subi un choc effroyable. Elle culpabilise de la mort tragique de sa petite fille. Son mari n'aidant pas, elle tente de fuir et de se réfugier dans un lieu où elle pourrait être en sécurité pour pouvoir se reconstruire et peut-être recommencer une nouvelle vie. Julia est encore très affaiblie par le drame. Lorsqu'elle prend possession de sa nouvelle demeure, qu'elle achète sur un coup de tête, les choses vont vite prendre une tournure sinistre.
La maison semble abriter une âme maléfique voulant à tout pris se servir de la jeune femme à des fins vengeresses. La maison est apparemment le théâtre de phénomènes paranormaux, bruits intempestifs, objets qui se déplacent...mais est-ce bien réel ou n'est-ce qu'un tour malsain du cerveau dérangé d'une mère ayant perdu son enfant dans des circonstances dramatiques ?
Même si l'histoire dans son ensemble m'a intéressée, je reste quand même mitigée sur ce livre.
Il est important d'abord de rappeler que le roman est sorti en 1976. A cette époque, la définition du mot terreur n'était pas celle que l'on plébiscite aujourd'hui. De nos jours, nous sommes plus exigeants, nous en voulons toujours plus ce qui est logique puisqu'en matière d'étrange et de surnaturel de nombreuses choses ont changés. Je ne m'étalerais pas sur le sujet car là n'est pas l'objet de cet article, mais ceci explique en partie la petite gêne que j'ai ressenti lors de ma lecture.
Tout simplement, ayant un goût prononcé pour l'épouvante/terreur, comme de nombreux adeptes j'ai découvert les nouveaux maitres du genre. Ils rivalisent tous d'ingéniosité et d'originalité pour nous faire trembler de peur.
Julia est naturellement moins effrayant et ne m'a pas transportée aux portes de l'angoisse, même si le thème abordait était vraiment très intéressant.
En bref, j'aime bien l'univers de Peter Straub, mais je suis de la nouvelle génération et comme tel, j'en demande énormément à un roman "terreur". Je voulais frisonner d'horreur en lisant ce livre, mais je me suis juste intéressée à l'aspect psychologique de l'histoire. Il n'empêche que j'ai apprécié cette lecture et que je le conseille volontiers à tous....
Ce livre entre dans le cadre de deux challenges : Julianany me l'a choisi pour le challenge " Choisis dans ma Pal..." et il entre dans le thème de "Challenge au-delà de la peur" .
Contente que dans l'ensemble il t'ait plu ! et puis en plus il était dans 1 autre de tes challenges c'est cool =)
RépondreSupprimerpersonnellement la couverture me repousse un peu