présentation

La littérature n'a pas d'autre destination ni d'autre destin que d'appartenir à toute l'humanité. Ben Okri.

vendredi 1 avril 2011

DAYS, James Lovegrove




Résumé Editeur :

Chez Days, le plus grand gigastore du monde, tout s'achète. Absolument tout. Mais pour le commun des mortels, il faut bien souvent se contenter des vitrines éclairées qui font le tour du bâtiment, car on ne peut rentrer chez Days qu'avec une carte de membre. Alors, certains sont prêts à tous les sacrifices, toutes les folies, pour parvenir à mettre la main sur l'un des fameux sésames. Que ne ferait-on pas pour pénétrer dans le temple absolu de la consommation ? Car une fois à l'intérieur, à l'abri du monde et des tracas quotidiens, l'âme emplie par toutes les promesses qui s'offrent aux regards ébahis, on se sent enfin exister. Le client est roi, dit-on... Mais à quel prix ?


Mon avis :

Bienvenue dans le premier et le plus beau Gigastore du monde : Days.
James Lovegrove nous ouvre ici la porte d'un univers qui n'est pas sans rappeler notre monde.  Days est avant tout un roman d'anticipation, mais sa ressemblance avec notre société où tout s'achète et tout se vend est troublante.
Sous une plume satirique, Lovegrove dépeint les travers et les excès d'une société de consommation.

Septimus Days est le "père" d'un renouveau de la grande distribution. Il voit en grand, en très grand. Il crée un univers de la surconsommation : un magasin où l'on trouve tout, et même les produits et services les plus extravagants.
  Mais la sélection des clients est draconiennes. Tous ne peuvent prétendre à l'adhésion ! Une hiérarchie s'établit dans la clientèle. Un code de cartes de crédit est établi. Chez Days c'est le système des castes sociales qui prévaut. Plus on est un client fortuné et plus important on est. C'est comme ça dans le monde de Days.
Aujourd'hui Septimus est mort, mais ses sept fils gèrent l'empire. Élevés au rang de Demi-Dieu, ils supervisent et règnent sur ce territoire clos.
Nous suivons donc une journée type chez Days. Et nous pouvons suivre le point de vue des trois principaux statuts de ce microcosme : le client, l'employé et le patron.
Franck est ce qu'on appelle un fantôme, il assure la sécurité, et traque les voleurs. Il est employé dans ce gigastore depuis des années. Cette journée est pourtant un peu différente pour lui car ce doit être la dernière. Il souhaite donner sa démission. Mais contre toute attente, aujourd'hui va prendre une tournure de D-day. Rien ne va se passer normalement.
Gordon et Linda Trivett sont les heureux détenteurs d'une carte Silver ( une des moins fastueuses cartes de crédit délivrées par le magasin ). Ils entrent pour la première fois sur "Leur terre promise". Cela fait cinq ans qu'ils se privent pour avoir le privilège de faire parti des clients. Après l'euphorie de la nouveauté, ils vont vite découvrir un monde cruel, violent et complétement décadent.
Et Les sept frères Days ,qui dans leurs appartements situés au sommet du gigantesque bâtiment, règnent en toute quiétude. Ils sont le cerveau de ce brillant empire et ils sont indestructibles. Du moins le pensent-ils ? Car un grain de sable dans les rouages va déclencher l'apocalypse.
Ce roman est effrayant de part sa similitude avec notre société. Les comportements brutaux et excessifs des clients sont le reflet de situations que nous avons vécu déjà une fois, voir plus. Les techniques de ventes et de merchandising sont très approchantes de la réalité.  Avez-vous déjà assisté à l'ouverture d'un grand magasin pour le tout premier jour des soldes. Moi oui, et c'est à vous glacer les sangs !
On est donc entrainé dans le flot titanesque de consommateurs avides de bonnes affaires. Et on suit, mi amusé mi effrayé, les débordements burlesques et/ou dévastateurs de ce monstre qu'est Days.
Je vous l'accorde, l'histoire n'est pas très active ( moins de scènes d'actions que le décor le permet ), mais l'écriture intelligente et la justesse des situations en font un excellent roman d'anticipation.
On referme ce livre en se remémorant inévitablement sa dernière sortie "shopping". Et l'on se surprend à dire "Mon Dieu, on est vraiment pas loin de cette fiction !"

Petit plus, j'ai bien aimé les avant-propos à chaque chapitre, faisant référence à la symbolique du chiffre 7.
A lire donc et à méditer...





Days
Critiques et infos sur Babelio.com

6 commentaires:

  1. kikoo !

    Il a l'air bizarre ton livre, mais vachement intéressant. En plus vu que je déteste la surconsommation, je comprendrais jamais d'ailleurs pourquoi on consomme autant, je sens qu'il pourrait me plaire. Alors hope WL.
    T'inquiète au fait ta critique est très bonne. :)
    Biz biz et bon WE.
    Florel

    RépondreSupprimer
  2. il fait parti des livre que j'ai envie de relire

    RépondreSupprimer
  3. @Florel : Je pense qu'il devrait te plaire. Bon WE à toi aussi.

    @pom' : ça devrait faire une bonne relecture.

    RépondreSupprimer
  4. Hop !

    Je l'ajoute à ma wish-list!
    J'aime bien ton billet !

    RépondreSupprimer
  5. Euuhh ton avis donne à réfléchir alors que dire du livre qui doit retourner le cerveau lol. Je note ^^

    RépondreSupprimer
  6. Très tentant! Je le mets dans ma wish-list, merci fleurdusoleil :)

    RépondreSupprimer

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...