présentation

La littérature n'a pas d'autre destination ni d'autre destin que d'appartenir à toute l'humanité. Ben Okri.

jeudi 21 juin 2012

L'ART ET LA MANIERE, George V. Higgins



Résumé Éditeur :

- Il a des côtes cassées, le nez cassé, et trois ou quatre dents en moins. Et un problème à la cloison nasale. Il était à l'hôpital quand je lui ai parlé.

- Désolé de l'apprendre. Nous recherchons la satisfaction des clients.

Quand un tripot clandestin se fait braquer par deux individus cagoulés, le boss local charge son meilleur homme de main, le redoutable Jackie Cogan, de "régler le problème".
Dans le grand bazar des bas-fonds de Boston, où prospèrent escrocs minables et gangsters sans pitié, Cogan va faire le ménage à sa manière, efficace et glaciale.


Mon avis :

Qu'il est difficile de parler d'un roman que l'on a abandonné faute d'intérêt. Surtout quand on a reçu ce livre dans le cadre d'un partenariat.
La couverture de ce Polar de George V. Higgins, paru pour la première fois en 1974, est magnifique. Quoi de plus naturel donc, d'être charmée et d'avoir envie de découvrir son contenu.
J'en resterais là des points positifs car j'ai vite déchanté en entamant la lecture. Toute l'histoire est écrite sous forme de dialogue, comme un scénario. Jusque là pas de problème. Mais le langage utilisé est des plus désagréable. Les personnages s'expriment dans un baragouin de bas étage incompréhensible pour moi. Même un enfant de 5 ans y perdrait son langage... J'ai plusieurs fois dû revenir sur des passages entiers pour tenter de déchiffrer le sens du texte. C'est pour dire ! Il se peut que la traduction y soit pour quelque chose. En anglais ça rend peut-être mieux. Là c'est du charabia indigeste. Désolée.

De ce fait, je ne suis pas entrée dans l'histoire. Pour être tout à fait franche, je n'ai même rien compris.
Donc dans ce contexte, j'ai vite passé mon chemin et j'ai refermé le livre sans aucun état d'âme.
Je souhaitais découvrir cet auteur, mais je pense sincèrement qu'il me faudra choisir un autre de ses romans.

Je remercie quand même Babelio et les Editions Michel Lafon pour leur gentillesse.


Un petit extrait...: 

" - J'te jure ! dit Frankie. Et j'ai dû conduire comme ça pour rentrer, ça collait de partout, bon Dieu de merde! Les mecs qu'étaient au Howdy où j'allais tout le temps, tu sais ? Je les entendais parler de toutes ces pouffes qu'étaient toujours chaudes. Et j'les croyais. Y me donnaient les noms. Les vrais noms. Et moi, je faisais rien. "



5 commentaires:

  1. Et oui, la déception, cela arrive mais heureusement que c'est assez rare (en tous cas je parle pour moi).
    Ce sera pour toi l'occasion de changer de lecture et de te plonger dans une autre histoire. Tu lis quoi pour compenser?
    Bises

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    1. En ce moment, c'est assez fréquent et ça commence à m'ennuyer un peu...
      Pour compenser, je lis un "Terreur", mais encore une fois ce n'est pas très bon. Je suis maudit !!!

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  2. Bonjour Fleurdusoleil
    Franchement désolé que votre appréciation soit aussi négative. Peut-être aurait-il fallu qu'un bref avertissement destiné au lecteur potentiel figure en 4ème de couverture, du style : "Ce roman exige une lecture très attentive. Le récit progresse par les dialogues échangés entre des criminels et des arnaqueurs qui n'ont pas fait d'études secondaires et sont souvent stupides." George V. Higgins a révolutionné les dialogues au début des années 1970 en faisant parler les délinquants comme dans la vraie vie. Avocat au pénal, il les connaissait bien, connaissait leurs tics de langage, leurs difficultés avec la syntaxe, les raccourcis qu'ils utilisaient, leur logique très personnelle. Nulle part dans le livre il ne les juge ni n'apporte un regard moralisateur. Témoin, il écoute (ce qui ne l'empêchait pas d'avoir son opinion). Sans Georges V. Higgins, les dialogues de "Pulp Fiction" ne seraient pas ce qu'ils sont. Le traducteur que je suis a fidèlement servi le texte de l'auteur et l'éditeur a eu le courage d'accepter cette fidélité même s'il était évident que cela déstabiliserait bien des lecteurs. Si vous lisez un peu l'anglais, allez sur internet consulter ce que les internautes américains pensent du roman. Certains disent la même chose que vous, en plus nuancé. Par exemple, ils disent que l'on ne peut pas comprendre le livre en ne le lisant qu'une fois, que les personnages ne disent jamais de qui ils parlent (les murs ont des oreilles, et un tueur à gages ne va pas prononcer le nom de son employeur), ni de quoi ils parlent, que les mots les plus fréquents soant "guy" et "job". Débrouillez-vous avec ça. On peut ne pas aimer. Personnellement je trouve ça stimulant et talentueux, mille fois supérieur aux histoires de tueurs en série avec super criminels, super flics, et sans la moindre idée sociale derrière, juste le vide. Avec Higgins, on voit vivre les protagonistes. (Il en va de même pour ses autres romans publiés en français, dont trois sur quatre ont été traduits par mes soins).
    J'en profite pour remercier les trois jeunes femmes qui ont accompagné le texte chez Michel Lafon, Maëlle, Estelle et Sylvie, car elles ont compris l'intérêt novateur et la qualité de ce roman, et grâce à elles la version française est demeurée aussi conforme à l'original qu'il est possible de l'être. Si vous voulez comparer, penchez-vous sur le texte de la v.o. : "Cogan's Trade". Ou attendez la rentrée et allez voir "Cogan : la mort douce" avec Brad Pitt, mais en v.o., et sans lire les sous-titres, pour voir si vous arrivez à comprendre ce qu'ils racontent !
    En vous souhaitant d'avoir plus de chance sur vos autres lectures
    Très cordialement
    Pierre Bondil

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    1. Monsieur Bondil,

      Je vous remercie de venir m'éclairer de la sorte. Il aurait peut-être été intéressant de souligner dans la quatrième de couverture que cette lecture faisait l'objet d'une attention toute particulière. Ne connaissant pas du tout l'auteur, je m'attendais à tout autre chose.
      Votre conseil n'est pas entrée dans l'oreille d'une imbécile et je me ferais un plaisir d'aller voir le film "Cogan : la mort douce". Cela me permettra peut-être de mieux comprendre et qui sait je retenterais peut-être ma chance avec ce roman. Ce n'est pas parce ce que je n'ai pu aller au bout de ma lecture cette fois-ci, qu'il me sera impossible à l'avenir de me replonger dans cet univers.
      De plus, votre intervention a suscité en moi un grand intérêt.
      Cordialement, Fleur.

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  3. Merci, Fleurdusoleil
    J'ai oublié de préciser que je n'ai pas vu le film qui a été présenté à Cannes avec des critiques très mitigées (la dimension politique voulue par le réalisateur ne figure, par exemple, pas dans le livre). Mais les dialogues doivent à mon avis être très proches de ceux du livre, comme pour les adaptations des romans d'Elmore Leonard.
    Bonnes lectures. Très cordialement
    Pierre Bondil

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