présentation

La littérature n'a pas d'autre destination ni d'autre destin que d'appartenir à toute l'humanité. Ben Okri.

dimanche 30 octobre 2011

SWAP "FAIS-MOI FREMIR"


Voici un swap sur le thème du Thriller et de la Terreur. Je fus choisie pour être la victime ( consentante ! ) de Julianany.
C'est Plumeline l'instigatrice de cette farce criminelle des plus joyeuse. Dans un colis ( peut-être piégé ), il fallait user de malice ! Faire des choix sur le thème du crime ( livres, marque-pages, petite surprise, marque-pages et friandises ).

A l'ouverture du colis, j'ai été accueillie par une bande d'araignées qui avaient tissées leur toile sur toutes les surprises... Excellent !
Et quels sont ces surprises :

- Personne n'y échappera de Romain Sardou
- Seul à savoir de Patrick Bauwen
- Un joli petit diable dans sa boîte
- Deux jolis marque-pages ( grimoires et tigre )
- Et des petits smarties dans un joli paquet aux même ton que le papier cadeaux ( qui est vraiment trop mignon)
- Et deux petites énigmes à résoudre ( les réponses doivent se lire avec un miroir ), c'est très drôle !

Aperçu en images :




Un grand merci à Julianany, qui a pris un gros risque en choisissant un thriller que je ne connaissais pas, mais qu'elle a aimé. Et le petit diablotin est trop chou, d'ailleurs il a vite rejoint ma collection de porte-clefs sur mon trousseau.
Et un grand merci à Plumeline qui a organisé ce swap avec maestria !

J'ai eu la joie de faire frémir Cln.






samedi 29 octobre 2011

MON PREMIER PROTEGE-LIVRES


Depuis quelques temps une discussion s'est ouverte sur Livraddict sur le thème des protège-livres. Beaucoup d'amoureux des livres en ont assez de voir leurs bouquins s'abîmer inutilement dans les sacs à dos et sacs à main. Malheureusement, peu d'entre eux ont trouvé des articles correspondant à leurs attentes.
Alors la seule solution possible : la confection main.
Je ne suis pas très à l'aise avec les travaux manuels, mais ma passion pour les livres a été plus forte que mes appréhensions. Je me suis lancée dans la création d'un protège-livres au crochet.
Ça n'a pas été facile sans modèle, mais j'ai fini par arriver au bout de mon idée. Soyez indulgent c'est mon premier essai et ce premier ouvrage est donc un prototype.



Je peux y mettre des livres au format poche ( même gros ) et les livres au format moyen. L'extérieur est donc fait au crochet et laine, la doublure est en coton. Les coutures sont faites à la laine pour plus d'harmonie.
Je n'ai pas de photos des différentes étapes car je ne savais pas trop comment j'allais monter le tout.

Lorsque je confectionnerais le protège-livres pour les formats littératures, j'essaierais de mettre en images les différentes étapes.

Bon week-end à tous...




ET QU'ON EN PARLE PLUS, Michel Sardou




Résumé Editeur :

"Un ours. C'est ce que tout le monde pense de moi. C'est la vérité.
Si pour ce livre j'avais préparé un plan, il y aurait eu quoi ? Ma naissance, l'école, l'armée, trois mariages, des enfants, mes chansons, mes petits-enfants. Ajoutons comme chez tout le monde les emmerdes administratives et diverses, quelques cuites, une ou deux aventures, et puis finalement quoi ?
Je ne peux m'empêcher de songer qu'à la fin de ce mémoire j'aurais l'âge de mon père lorsqu'il est mort. Mon Dieu, comme je regrette de ne pas l'avoir mieux connu. Ni l'un ni l'autre n'avons su faire le premier pas."

Ce livre est un événement. Michel Sardou, qui n'avait jamais raconté sa vie, parle pour la première fois. Tour à tour désinvolte, ironique ou rageur, il poursuit dans cette surprenante autobiographie un dialogue énergique- et imaginaire - avec sa mère Jackie.


Mon avis :

143 pages de pur plaisir ! Un moment privilégié, attablée avec un homme talentueux et sa mère. Chose étrange car cet homme est devant son ordinateur, sa mère est près de Dieu et moi, je suis lovée dans mon fauteuil avec ce livre dans les mains...Et alors ! la magie opère, pendant quelques heures je suis devant eux, je les écoute tranquillement discuter. Sardou raconte Michel. Et Jackie l'aide à se confier car il n'aime pas parler de lui.
C'est un petit mémoire, pour une vie normale. La vie d'un homme né dans une famille d'artiste. Il rêvait de devenir un grand comédien, il sera chanteur. Mais pas de ceux qu'on oublie après un ou deux albums, non, un grand artiste de la chanson française. Qui n'a jamais fredonné "La maladie d'Amour" ou encore "Musulmanes", "Le France"...C'est incontournable !
La vie de Michel Sardou a été décortiquée, salie, déformée. On lui a prêté des idées qui n'étaient pas les siennes. On l'a étiqueté "Facho, Macho, Salaud..." et autres noms d'oiseaux. Mais a-t-on cherché à savoir qui était cet homme réellement ? Pas souvent.
N'étant pas un grand causeur, ce travail n'a pas été une sinécure. Pour nous, pour lui, il s'invente un dialogue avec sa mère Jackie ( qui nous a quitté il y a déjà quelques temps ) et il se raconte. Michel, l'artiste, l'interprète, le comédien, le mari, le père, le fils. Il rétablit quelques vérités, il se remémore les bons et les mauvais souvenirs. Il analyse certains de ses comportements, mais ne regrette rien.
Et puis, il est juste un Homme!
Ses mots transpercent le coeur de la fan que je suis. Je suis bercée par des phrases simples qui raisonnent en moi sur les mélodies de ses chansons. Sa voix résonne dans ma tête à chaque mot que mes yeux lisent. C'est un instant d'intimité partagé avec un artiste qui n'a jamais brillé par son sourire mais par la force de sa voix.

Tantôt drôle, tantôt rageur, Michel Sardou se livre en quelques mots : "Je n'suis pas l'homme de mes chansons, voilà !"


Et qu\'on n\'en parle plus
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jeudi 27 octobre 2011

LONGUES PEINES, Jean Teulé




Résumé Éditeur :

Enfermé entre quatre murs, qu'on soit prisonnier ou maton, la vie est presque la même. Pour tenir, il faut pouvoir s'évader, s'échapper de cet ennui poisseux. Certains abusent des humiliations, d'autres perdent pied, d'autres encore s'inventent des histoires d'amour. Dans cette maison d'arrêt, un petit monde se crée avec ses règles et ses rituels, en attendant le jour de la libération ou de la retraite. Des histoires de dingues, des histoires tendres, des histoires vraies.

Mon avis :


Longues peines de Jean Teulé est un court roman qui se lit d'une traite. Je dirais même sans trop reprendre son souffle. Se mettre dans la condition optimale pour l'apprécier à sa juste valeur : on y entre un matin, par la porte principale et l'on en ressort qu'à la fin de sa "peine".
Jean Teulé nous ouvre ici les portes d'un monde encore abstrait pour la majorité. Le milieu carcéral est encore de nos jours trop méconnu du public. Ce qui entraine immanquablement des clichés, des idées reçues et des inepties en tout genre. De plus, lorsque l'on dit "Prison", on pense automatiquement "Détenus", mais on oublie souvent que d'autres hommes et femmes y passent une grande partie de leur vie : le personnel pénitentiaire ( surveillants, administratifs, direction et aussi certaines familles du personnel ). Ces derniers n'ont pas eu vocation à entrer dans l'administration pénitentiaire, loin s'en faut, ils ont souvent fait leur choix pour des raisons financières et alimentaires. Comme chacun le sait, il faut travailler pour vivre dans notre société. Donc leur quotidien est semblable à celui des détenus : la pression des murs, la dureté du milieu carcéral, et les règles propres à ce monde, ils les vivent et les subissent autant.
Par le biais d'histoires diverses qui sont en cohésion les unes les autres, Jean Teulé  dépeint un monde dur et souvent cruel où chacun, surveillant comme détenu, tente de survivre tant bien que mal. Vivre, chaque jour qui passe derrière de grands murs d'enceinte et des barreaux nuit fatalement à la sérénité de la vie. Chacun essaie de se raccrocher à la plus petite lueur d'espoir. Et quoi de plus fort que l'Amour pour donner envie de continuer malgré l'adversité. Pourtant, une question se pose : Est-ce que l'Amour peut survivre à l"enfermement et à la détresse ?
Comment garder un esprit sain dans une atmosphère si étouffante et malsaine ? Pas facile !
Chaque personnage de ce roman nous offre des expériences différentes, mais oh combien semblables. Les mots chocs et les situations difficiles nous prennent aux tripes. Ces hommes et ces femmes, qu'ils soient derrière ou devant les barreaux vont vous faire rire et pleurer, vous agacer et vous émouvoir, mais surtout vont vous entrainer  dans  le sillage de leur détresse profonde.

Bref, ce petit roman est simplement magnifique, de part sa véracité et son impact sur nos consciences. Et que vous soyez ou non au fait de la vie en milieu carcéral, il vous bouleverse l'âme car il est simplement humain.



Longues peines
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lundi 24 octobre 2011

BILAN READ-A-THON

Comme prévu, ce week-end, j'ai participé au rassemblement de lecteurs pour le Read-a-thon que Tiboux proposait sur son blog ( Elle n'est pas l'organisatrice officielle, mais elle nous a gentiment invité a se joindre à elle pour partager un moment convivial virtuel ! )

C'était ma première participation à ce genre de rendez-vous et j'étais très enthousiaste. J'ai donc tenté le 24 heures. Je préfère vous dire tout de suite, je n'ai pas réussi à tenir jusqu'au bout, loin de là ! Mais j'ai bien aimé cette expérience, qui aux yeux de beaucoup de nos proches, est très étrange.
Au final, j'ai lu pendant à peu près 14 heures. Le sommeil a eu raison de ma motivation. Il faut dire que je suis ce que l'on pourrait appeler un "Opossum", j'adore dormir !!!

Mais le bilan de lecture n'est pas si mauvais que ça : j'ai pu faire baisser ma PAL de 3 livres en une journée. Moi ça me va.

Le premier que j'ai débuté à 10 heures et fini à 13 heures :  j'ai adoré !



Dans la cellule 203, ils sont quatre : Jacky Coutances, maigrichon et sournois, a probablement tué trois de ses amoureuses dont on n’a jamais retrouvé les corps ; Sergueï Kazmarek, colosse illettré et irritable, a rendu hémiplégique une jeune mariée dont le futur époux avait eu la mauvaise idée de lui faire une queue de poisson ; Pierre-Marie Poupineau, pataud et bonhomme, a trop aimé les enfants en général et ses belles-filles en particulier. Elles ont attendu la mort de leur mère pour l’envoyer en prison ; Et Sébastien Biche, instituteur fragile, a, dans un moment d’épuisement et de folie, tué son bébé en lui cognant la tête contre la cheminée. Dans la 108, elles sont trois : Corinne Lemonnier, monstre femelle qui offrait ses neveux et ses nièces aux plaisirs sadiques de son amant ; Nadège Desiles, qui a tué son bébé à sa naissance par crainte de déplaire à son mari ; Et Rose Allain, dont tout laisse à penser qu’elle est là par erreur. Jacky aime Corinne et Corinne aime Jacky. Ils ne se connaissent que par les mensonges amoureux qu’ils échangent en hurlant, chacun collé aux barreaux de leur fenêtre respective. Kazmarek fait lire et écrire ses lettres d’amour par ses codétenus contre de menus services (comme d’accompagner Poupineau à la douche pour lui éviter de se faire sodomiser, car la prison est dure aux pédophiles). Sébastien Biche s’étiole en silence. Nadège Desîles, elle, s’est prise d’affection pour le deuxième barreau de la fenêtre de sa cellule où elle croit reconnaître son mari tant aimé. Et tout le monde plaint la petite Rose Allain, qui est si mignonne. Le directeur fou d’amour pour son épouse stérile sombre lentement dans une douce démence alors que, tel un chœur antique, les gardiens commentent et explicitent les lois étranges qui régissent cet enfer. Et si l’un d’entre eux croit pouvoir franchir la ligne invisible qui sépare ceux qui sont détenus de ceux qui les gardent, il en crève.
Peut-être aurez-vous le sentiment que Jean Teulé a poussé le bouchon un peu trop loin. Que son imagination enfiévrée et son goût immodéré de la provocation l’ont poussé hors du cadre. Que son amour de la phrase enlevée, du mot juste et de la scène explosive l’a fait disjoncter. Sachez simplement que les histoires qui tissent ce roman magnifique sont tirées de faits authentiques.

Le deuxième que j'ai débuté vers 13h30 et fini à 17h00 : et que j'ai aussi beaucoup aimé, normal c'est mon chanteur préféré



"Un ours. C'est ce que tout le monde pense de moi. C'est la vérité.
Si pour ce livre j'avais préparé un plan, il y aurait eu quoi ? Ma naissance, l'école, l'armée, trois mariages, des enfants, mes chansons, mes petits-enfants. Ajoutons comme chez tout le monde les emmerdes administratives et diverses, quelques cuites, une ou deux aventures, et puis finalement quoi ?
Je ne peux m'empêcher de songer qu'à la fin de ce mémoire j'aurais l'âge de mon père lorsqu'il est mort. Mon Dieu, comme je regrette de ne pas l'avoir mieux connu. Ni l'un ni l'autre n'avons su faire le premier pas."
Ce livre est un événement. Michel Sardou, qui n'avait jamais raconté sa vie, parle pour la première fois. Tour à tour désinvolte, ironique ou rageur, il poursuit dans cette surprenante autobiographie un dialogue énergique-et imaginaire-avec sa mère Jackie.

Et le troisième que j'ai débuté vers 18h30 et fini vers 23h00 : là j'ai commencé à faiblir et je dois dire que j'ai eu beaucoup de mal à le terminer. Mais il était tout de même pas mal



Charles Dexter Ward, jeune étudiant féru d'archéologie, d'histoire et de généalogie, découvre un jour que Joseph Curwen, jugé pour sorcellerie à Salem, est un de ses ancêtres. Curieux de nature, il part à la recherche de son histoire. Dès le début de son enquête, Charles acquiert de prodigieuses connaissances historiques, compensées par une étrange amnésie du temps présent. Il développe en outre un inquiétant mimétisme avec son aïeul. Devant ces répercussions inattendues, le docteur Willett, médecin et ami de la famille Ward, part à son tour en quête.

Et je me suis endormie pour n'ouvrir les yeux que le lendemain matin...

Je ferais un billet pour chacun de ces livres dans le cours des semaines à venir. En attendant, je remercie Tiboux pour ce petit moment d'amusement livresque.
Bon lundi à tous...

dimanche 23 octobre 2011

FREEDOM, Jonathan Franzen




Résumé Editeur : 
Patty a décidé une fois pour toutes d'être la femme idéale. Mère parfaite, épouse aimante et dévouée, cette ex-basketteuse ayant un faible pour les bad boys a fait, en l'épousant, le bonheur de Walter Berglund, de St. Paul (Minnesota). A eux deux, ils forment le couple « bobo » par excellence. En devenant madame Berglund, Patty a renoncé à bien des choses, et d'abord à son amour de jeunesse, Richard Katz, un rocker dylanien qui se trouve être aussi le meilleur ami de Walter. Freedom raconte l'histoire de ce trio, et capture le climat émotionnel, politique et moral des Etats-Unis de ces 30 dernières années, dans une tragi-comédie d'une incroyable virtuosité. Comment vivre ? Comment s'orienter dans une époque qui semble devenue folle ? Jonathan Franzen relève le défi et tente de répondre à cette question, avec cette histoire d'un mariage d'une implacable cruauté.


Mon avis :
Ne connaissant Jonathan Franzen que de nom, c'est dans un esprit de découverte que j'ai choisi de lire Freedom. Une couverture et un titre très accrocheurs sont déjà un bon début. Le résumé donne un aperçu concis du chemin que va prendre l'histoire. Donc je suis assez confiante

On débute avec la présentation des Berglund, famille américaine pas aussi parfaite qu'elle le souhaiterait. Des désaccords familiaux, des querelles de voisinage, des compétitions sociales stériles, des regrets personnels... Bref, une famille comme tant d'autres. Patty rêvait d'être la femme idéale mais son départ dans la vie d'adulte s'est fait sur des mauvais choix. Elle aimait Richard mais elle a épousé Walter. Pourquoi ? la sécurité, le confort, la facilité ? Rejetant la raison de son malaise sur l'éducation qu'elle a reçu, elle tente d'être plus proche de ses enfants mais commet erreur sur erreur. Et sa "vie parfaite" se transforme peu à peu en chaos.
Jonathan Franzen dépeint dans ce roman une société moderne en déclin perpétuel. Sur trois décennies, il retrace les erreurs d'une humanité en quête de chimères. Le monde devient fou. Perfection, gloire, pouvoir...sont les mots clefs d'une société qui se brûle fatalement les ailes.

Freedom aurait pu être un excellent roman seulement sa complexité étouffe peu à peu le lecteur. L'auteur fait un travail remarquable sur les personnages, certes. Des personnalités différentes où chacun de nous peut trouver un écho mais il ajoute à cela trop de problématiques. Le lecteur finit par faire une indigestion.
Il est vrai que la société capitaliste est très complexe, en parler peu devenir rapidement un maelstrom.

Bref, je n'ai pas aimé, même si les personnages m'ont poussés à continuer la lecture jusqu'au bout.
Comme dit l'adage "Trop de trop, tue le trop". Et malgré une écriture magnifique, je n'ai pas réussi à entrer dans ce roman. J'ai vite perdu pied et j'ai peiné à le finir. Plus de simplicité et de structure aurait fait de Freedom un livre magnifique.


mardi 18 octobre 2011

LE SIXIEME COMMANDEMENT, William Muir



Résumé Éditeur :


" Vous avez bel et bien voté il y a deux ans au référendum concernant la peine de mort. Vous avez voté en sa faveur et vous saviez que vous pourriez à un moment quelconque être appelé à intervenir au cas où une exécution aurait lieu."
Jusqu'à ce qu'il soit convoqué au ministère de la Justice, William Riley menait une vie tranquille, sans grand intérêt : il s'occupait de sa fille un week-end sur deux, allait au pub avec son meilleur ami, faisait des rencontres d'une nuit...Et soudain, coup de tonnerre : il doit participer à la pendaison d'un meurtrier ! Riley, pour la première fois de sa vie, va devoir affronter les conséquences de ses actes.

Mon avis :

Lorsque Livraddict a proposé ce livre en partenariat avec les Editions Folio, J'ai tout de suite été attirée par le sujet traité : la peine de mort.
Il fallait absolument que je lise ce premier roman de William Muir.
Dès les premières phrases, on entre dans la vie de William Riley, un homme divorcé, vivant une vie de père en  alternance. Son quotidien est tranquille, sans grand bouleversement. Il sort, il fait des rencontres sans lendemain et il tente de garder un lien avec sa petite fille. Bref, un homme sans histoire. Un matin , il ouvre une lettre qui va changer sa vie. Elle est envoyée par le Ministère de la Justice. Ayant, deux ans auparavant, participé au référendum sur la réhabilitation de la peine de mort, il est aujourd'hui contraint, par tirage au sort, de s'impliquer dans la prochaine exécution qui aura lieu sous peu.
Riley prend soudain conscience de ce qu'implique son vote : il doit tuer un homme. Coupable certes, mais un Homme !
Riley s'y refuse, il ne peut pas faire une chose pareille ! Pourtant, il fait parti de cette majorité qui était favorable à la réhabilitation de la peine capitale. Il doit aujourd'hui assumer ses actes.
Il va tenter par tous les moyens de se soustraire à cette lourde responsabilité ! Qu'un autre prenne sa place s'il le faut.
Mais le jour fatidique approche et Riley ne voit pas d'issue possible. Comment va-t-il vivre après ça ?

William Muir a choisi pour son premier roman, un thème très controversé. Aujourd'hui encore, les avis se divisent. Il prend en revanche le parti d'en parler par le biais d'un roman policier. L'ambiance y est un peu plus légère et reste dans le domaine rassurant de l'imaginaire. Il ne fait pas de plaidoyer pour ou contre. Il donne juste matière à réfléchir sur la question. A quoi et à qui sert la peine de mort ?
Il implique le citoyen lambda ( pas si "lambda" que çà, mais vous le découvrirez en lisant le livre ) dans un choix lourd de conséquences. La Justice et les Hommes ont-ils le pouvoir de vie et de mort  même en justifiant leur acte par une loi ?
Que l'on soit pour ou contre, il est important de peser les tenants et les aboutissants de son choix. Riley, lui, n'a pas réfléchi lors de son vote, il a suivi la majorité. Il n'a pas pensé qu'il serait un jour le bourreau.
Une rencontre entre Riley et sa "victime" a lieu en prison. On découvre que les deux hommes ne sont pas si différents. Hugues, condamné pour le viol et le meurtre de l'une de ses anciennes élèves était aussi un homme sans histoire avant de commettre l'irréparable. Ils ont été tout deux irresponsables et aujourd'hui, ils sont réunis pour assumer leurs propres actes responsables.
"Tu ne tueras point", une phrase si simple mais si forte de sens. Est ce que Riley et ses concitoyens valent mieux que Hugues et tous les criminels que la société veut faire disparaitre. A méditer !

Le sixième commandement manque un peu de profondeur sur le thème choisi  mais il est vraiment très intéressant à lire et donne immanquablement envie d'en savoir un peu plus sur la peine de mort. Pourquoi certaines nations ont fait le choix de l'abolir et d'autres non ? Comment rendre justice équitablement ? Comment atténuer justement la douleur des familles de victimes ? Que faire pour rendre nos rues plus sûres? Etc... De nombreuses interrogations nous viennent après la lecture.

Je remercie chaleureusement Livraddict et Folio/Policier pour ce partenariat qui a éveillé ma curiosité.



Le sixième commandement
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dimanche 16 octobre 2011

PARADOXIA : JOURNAL D'UNE PREDATRICE, Lydia Lunch



Résumé Éditeur : 

"Innocents, coupables, victimes, agresseurs : un seul corps. Tout en elle. Campée sur ses deux jambes, elle écrit comme elle est : elle cogne, et ça fait un bien fou.[...] Ce qui est extraordinaire, ce n'est pas l'inceste, la prise de risque, les assassins, les grandes villes la nuit quand on est une petite lascive d'à peine 15 ans, l'argent volé et les drogues dures, la vitesse et les baises animales. C'est ce qu'elle en a fait. Paradoxia."
Virginie Despentes

 Mon avis :

Lydia Lunch est une auteure qui provoque, qui choque mais qui se raconte. Paradoxia : journal d'une prédatrice est une autobiographie trashy qui retrace la vie chaotique, rythmée par les drogues, l'alcool et le sexe de Lydia, cette jeune femme qui fut brisée dès l'enfance par un père incestueux.
En quête de la réappropriation de son corps et de son âme, elle se jette dans les affres déstructeurs des paradis artificiels et d'une vie de débauche. Comme une boulimique qui mange à outrance, Lydia Lunch a tenté de nourrir un besoin extrême enfoui au fond de ses entrailles. Le sexe répondait fatalement à la soif de possession qu'elle avait forgée en elle et l'abus de drogues et d'alcool posait momentanément un baume sur la blessure profonde de son âme. En descendant aux tréfonds des enfers, elle pensait pouvoir se trouver, mais en réalité elle n'a fait que s'y perdre encore plus. Comment se construire normalement lorsqu'un adulte vous vole votre innocence ?
Au Diable Vauvert a réédité cette autobiographie de Lydia Lunch qui est parue en France la première fois en 1999. Sa couverture est plus accrocheuse.. Elle interpelle un public averti et représente visuellement un contenu des plus explicite. Ce livre est bien entendu à ne pas mettre entre toutes les mains car son axe est très cru. L'auteure a ri de certains critiques qui ont qualifiés son livre de récit pornographique et sans intérêt. Je concède que la pornographie est un terme que l'on peut employer en parlant des scènes de "baise" que Lydia Lunch décrit dans leurs détails les plus sordides. J'ai moi même eu parfois envie de passer certains passages très salaces aux limites de l’écœurement mais ils font partis de l'histoire de Lydia. Pour faire comprendre dans quel état d'esprit elle se trouvait, elle doit choquer, elle doit marquer profondément le lecteur. C'est justement cette force de caractère et cette violence en elle, qui après l'avoir entrainer au fond du gouffre, lui ont permis de canaliser sa souffrance en la couchant sur le papier.
Son écriture est donc sans concession ni tabou. Lydia Lunch donne au public, sans pudeur ni faux semblants, sa vie et son âme.  Entre ces lignes provocatrices et pleines de hargne, on découvre une femme détruite qui tente de s'accrocher à la vie. Elle est forte et courageuse  même si elle n'a que de la violence et de la douleur en elle, sa soif de vivre reste la plus forte.
C'est donc un livre qui se lit difficilement mais qui doit se lire entre les lignes.

Je remercie Babelio et Au Diable Vauvert pour m'avoir envoyé Paradoxia : journal d'une prédatrice de Lydia Lunch pour l' Opération Masse Critique.



samedi 15 octobre 2011

CETTE NUIT-LA, Linwood Barclay



Résumé Éditeur :

"Vous vous réveillez un matin, la maison est vide, votre famille a disparu..."
Cynthia a quatorze ans. Elle a fait le mur pour la première fois, telle une adolescente rebelle devant l'autorité familiale. Sauf que, le lendemain, plus aucune trace des ses parents et de son petit frère. Et aucun indice. Vingt-cinq ans plus tard, elle n'en sait toujours pas davantage. Jusqu'à ce qu'un coup de téléphone fasse ressurgir le passé... Une intrigue magistrale qui se joue de nos angoisses les plus profondes.

Mon avis : 


Je cherchais un thriller qui sorte de l'ordinaire.Je voulais découvrir une autre façon d'appréhender l'angoisse, loin des classiques souvent utilisés dans le genre : tueur fou, crimes atroces, chasse à l'homme...
Le résumé de cette nuit-là propose une intrigue basée sur une disparition encore non élucidée, une victime vivante dans l'incompréhension la plus totale et un passé qui ressurgit deux décennies après le drame. Mais où veut nous emmener l'auteur ? Originalité ou banalité ?
La première question que l'on se pose est simple : " mais que c'est-il passé cette nuit-là ?" Dès l'introduction qui retrace dans les grandes lignes les derniers instants en famille de Cynthia et sa découverte tragique de la disparition de ses parents et son frère, l'auteur place le lecteur au côté de cette jeune adolescente qui voit sa vie basculer dans le drame. Il nous met face à une situation des plus étranges et nous laisse gamberger sur toutes les hypothèses possibles : abandon, meurtre gratuit, disparition inexpliquée, drame familial...tout est possible. Tout au long de la lecture, auprès d'une Cynthia adulte, vivant dans l'incertitude et dans l'angoisse permanente, il faut faire avec la gêne exquise de l'incompréhension. On ne sait rien ! Qui, Quoi, Comment, Pourquoi ? reviennent sans cesse titiller l'esprit.
Jusqu'au moment où la situation s'élargit doucement et laisse entrevoir la réalité. Pas à pas, les pièces du puzzle se mettent en place, on découvre, on devine, on apprend, et le scénario de cette fameuse nuit prend tout son sens. Là encore, l'originalité est de mise. L'histoire de cette disparition laisse pantois.

Bref, l'auteur offre à ses lecteurs une intrigue originale et magistrale. Il joue avec nos nerfs et ceux de ses personnages pour nous dresser un scénario des plus machiavélique.

Ce roman a été lu dans le cadre du challenge "Un mot, des titres" organisé par Calypso et le mot de cette session est "nuit".



mardi 11 octobre 2011

ALEX, Pierre Lemaitre



Résumé Editeur :

Qui connait vraiment Alex ? Elle est belle. Excitante. Est-ce pour cela qu'on l'a enlevée, séquestrée, livrée à l'inimaginable ?
Mais quand la police découvre enfin sa prison, Alex a disparu. Alex, plus intelligente que son bourreau. Alex qui ne pardonne rien, qui n'oublie rien, ni personne.
Un thriller glaçant qui jongle avec les codes de la folie meurtrière, une mécanique diabolique et imprévisible où l'on retrouve l'extraordinaire talent de l'auteur de Robe de marié.


Mon avis :

Pierre Lemaitre est devenu en quatre romans, un incontournable dans le monde du thriller. Son écriture épurée et incisive offre aux lecteurs un moment de lecture agréable. Dans ses livres, tout se joue sur la tension qui se tisse autour des personnages et sur l'angoisse toujours grandissante des situations.
Ce roman ne déroge pas à la règle.
Alex est une jeune femme de 35 ans. Elle est belle et attire souvent le regard avide des hommes qu'elle croise. Un soir, elle se fait tabasser et enlever en pleine rue. Malgré des témoins, Alex disparait.
Camille Verhoeven est sollicité, ainsi que son ancienne équipe, pour la retrouver.
Mais ce qui s'avère en apparence être un simple rapt sexuel, se transforme vite en une histoire plus sombre et bien plus complexe.
L'histoire se compose en trois parties : l'enlèvement d'Alex, la fuite d'Alex et la découverte d'Alex.
Les rôles s'inversent, se mêlent, bourreaux, victimes, coupables...mais que ce passe-t-il vraiment ?
Camille est confronté a une enquête des plus épineuse. Lui qui pensait chercher une jeune femme innocente, se retrouve sur une route semée de morts. Mais qui est Alex ?
Tout l'art de l'auteur réside dans la diabolique mise en scène. A chaque fin de partie, le lecteur se retrouve face à de nouvelles interrogations. Ses certitudes et ses convictions sont mises à mal et il ne comprend plus rien.
De plus, la psychologie des personnages prend une place importante dans l'ambiance de ce roman. Nous faisons face à une victime déterminée et méthodique dans ses gestes et un enquêteur brisé par un passé que cette histoire vient raviver fortement. Ils sont, tour à tour, attachants et détestables, judicieux et maladroits...bref on en perd un peu la boule.
 
Pierre Lemaitre est vraiment très doué pour tenir son public en haleine jusqu'à la dernière ligne.

Je n'en dirais pas plus car je ne veux pas vous gacher le plaisir de déguster ce thriller français très ambitieux.
Et n'oubliez jamais : on ne connait personne parfaitement. Tout le monde a des secrets et des horreurs cachés aux fonds de ses tiroirs....

Parce qu' Alex a été lu dans le cadre d'une lecture commune, voici les avis des autres lecteurs : Joyeux-Drille, Cracklou, Louve, Kactusss, Lamalal', Taylor.








Alex
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lundi 10 octobre 2011

MON PREMIER READ-A-THON



Bonjour à tous,
Un petit message pour vous informer de ma participation au READ-A-THON qui se déroulera le 22 et 23 octobre 2011. Pour cette session c'est Tiboux qui sera l'organisatrice selon une idée originale de Dewey's et repris en France par Chrestomanci.

N'étant froussarde, je me jette directement dans le grand bain : 24 Heures.

J'espère que vous viendrez me soutenir. J'aurais besoin de vous ...et de cafés pour tenir si longtemps...

Je ne me fixerais pas un objectif lecture, je liste simplement quelques livres que je pourrais ouvrir ce jour-là ( ou pas ). Ayant une centaine de livres en attente dans ma bibliothèque, je vais en sortir une quinzaine afin de gagner un peu de temps entre chaque lecture. Je choisirais bien sûr en priorité les petits livres, les histoires simples et un peu d'horreur pour passer la nuit. Et de quoi varier les plaisirs.

Donc je note ici les 15 livres pour le 22/10, mais cette liste est susceptible d'être modifiée :

- Marche ou crève de Richard Bachman ( 334 pages )
- L' adversaire d'Emmanuel Carrere ( 219 pages )
- L'affaire Charles Dexter Ward de Lovecraft ( 126 pages )
- Petite soeur de Patricia McDonald ( 254 pages )
- La vampire tome 1 de Christopher Pike ( 188 pages )
- Et qu'on en parle plus de Michel Sardou ( 143 pages )
- Le voyage de l'éléphant de José Saramago ( 217 pages )
- Longues peines de Jean Teulé ( 192 pages )
- L'assassin habite au 21 de S.A. Steeman ( 187 pages )
- Pourquoi moi ? d'Omar Raddad ( 192 pages )
- Mémoires d'une catin de Francesca Petrizzo ( 255 pages )
-Chroniques d'un médecin légiste de Michel Sapanet ( 280 pages )
- Histoires de fantômes ( 233 pages )
- La jeune fille suppliciée sur une étagère de Akira Yoshimoura ( 110 pages )
- Vous plaisantez, Monsieur Tanner de Jean Paul Dubois ( 200 pages )

Alors rendez-vous le 22 octobre 2011 à 10 heures sur Livraddict ou sur le blog pour le coup d'envoi de ce marathon livresque...

samedi 8 octobre 2011

LA CHAMBRE DES MORTS, Franck Thilliez



Résumé Éditeur :


Imaginez...
Vous roulez en pleine nuit avec votre meilleur ami, tous feux éteints.
Devant vous, un champ d'éoliennes désert.
Soudain le choc, d'une violence inouïe. Un corps gît près de votre véhicule. A ses côtés, un sac de sport. Dedans, deux millions d'euros, à portée de mains.
Que feriez-vous ?
Vigo et Sylvain, eux, ont choisi.
L'amitié a parfois le goût du sang : désormais le pire de leur cauchemar a un nom...La Bête.


Mon avis :

Rien de mieux qu'un petit challenge pour vous faire sortir un livre qui prenait la poussière dans un coin de votre bibliothèque. Petronille a décidé de ma prochaine lecture: "La chambre des morts" de Franck Thilliez. Je me suis exécutée avec plaisir car c'est un auteur que j'apprécie même si quelques fois il ne me convainc pas totalement. Son style est toujours percutant et le réalisme de ses personnages font de ses romans policiers des moments d'angoisse réjouissants.
Ce roman dont je vais vous parler est le premier qu'il ait écrit.
En ayant déjà lu d'autres, un sentiment de mise en place de personnages et d'ambiance pour les romans à venir m'envahit . Non pas que l'écriture soit brouillonne ou que l'intrigue soit mal construite mais il me semble que j'assiste ici à l'introduction d'une longue histoire...
Je m'explique. L'enquêtrice que nous découvrons, Lucie Hennebelle est décortiquée dans le détail. Son métier, son lieu de travail, sa méthode d'appréhender les enquêtes et aussi ses pensées profondes, son obsession des tueurs en série.  L'intrigue en elle-même peut paraître un accessoire secondaire pour mettre en avant Lucie. L'auteur aurait peut-être mieux fait de choisir une intrigue moins complexe pour ne pas alourdir la description détaillée de son personnage principal.
Contrairement aux autres romans déjà lus du même auteur, il manque une immersion évidente dans l'esprit du tueur. D'ailleurs, on n'en apprend pas grand chose et à la fin on ne sait toujours pas ce qui a réellement motivé ses actes ( je parle de la Bête, bien entendu car pour Vigo et Sylvain la motivation est simple : l'argent ).
Il y a deux catégories d' amateurs de thrillers : ceux qui aiment s'identifier à l'enquêteur et ceux qui préfèrent pénétrer dans l'âme du tueur. Je fais partie de cette seconde catégorie. L'univers du prédateur m'intéresse et j'aime entrer profondément dans son monde pour essayer de mieux le comprendre. Ici, malheureusement, on ne découvre que son antre, ses crimes et c'est à peu près tout.
Dans l'ensemble, La chambre des morts reste une lecture agréable. Malgré quelques longueurs, l'auteur arrive à tenir en haleine ses lecteurs. Dans les sombres décors du Nord de la France, il tisse une intrigue sordide où l'amitié est mise à mal et où le Mal prend racine dans les tréfonds d'une maison isolée, baignée entièrement dans le culte de la vie éternelle. La Bête assouvit son fantasme grâce à la taxidermie...mais je ne vous en dis pas plus...
Vous plongerez dans la perversion, la douleur et le sang, thèmes fétiches de l'auteur.







La chambre des morts
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mardi 4 octobre 2011

LA FEMME AU MIROIR, Eric-Emmanuel Schmitt



Résumé Éditeur :

Anne vit à Bruges au temps de la Renaissance, Hanna dans la Vienne impériale de Sigmund Freud, Anny à Hollywood de nos jours. Toutes trois se sentent différentes de leurs contemporaines ; refusant le rôle que leur imposent les hommes, elles cherchent à se rendre maîtresses de leur destin.
Trois époques. Trois femmes : et si c'était la même ?


Mon avis :

Conquise par l'écriture poétique et philosophique d' Eric-Emmanuel Schmitt, j'attendais ce nouveau roman avec émotion. Tout en finesse et simplicité, les mots de cet auteur ont un impact foudroyant sur l'âme de ses lecteurs. Ils transcendent le quotidien, ils magnifient la banalité et font de nos vies sans intérêts de grands moments de béatitude.
La femme au miroir, quête initiatique et spirituelle, nous entraine dans la vie de trois femmes différentes mais oh combien similaires. Se sentant différentes de leurs contemporaines, elles recherchent frénétiquement le sens profond de leur existence et luttent contre les codes respectifs de leurs époques. Acculées par des obligations instituées par la société, elles rejettent le rôle de femmes qui leur est imposé. Pourquoi devraient-elles n'être simplement que des épouses, des mères ou des trophées pour la gente masculine. Est-ce que leur venue sur Terre se résume à cette superficialité ? Ne pourraient-elles pas être destinées à tout autre chose ? Anne se sent entière auprès de la nature. Elle communie avec elle et s'épanouit au contact des animaux. Hanna, jeune aristocrate excentrique vit le mariage parfait mais ne se sent pas femme auprès de Franz. Sa vie à Vienne est une prison dorée et l'étouffe chaque jour un peu plus. Au plus profond de sa détresse, elle entend parler d'un certain Sigmund Freud et de la psychanalyse. Quant à Anny, star d' Hollywood, vit depuis son enfance au travers de ses personnages. Elle abuse des drogues, de l'alcool et multiplie les amants de passage pour oublier secrètement la femme qui est en elle. Jusqu'au jour où un jeune infirmier entre dans sa vie.
Ces trois femmes vivent à des époques différentes mais leur destin est lié. Car dans le miroir, elles voient toutes la même chose : l'incompréhension. Face à leurs reflets, elles ne se voient pas réellement, elles ne distinguent qu'une enveloppe corporelle malléable et étrangère à leur âme. Qu'elles s'appellent Anne, Hanna ou Anny, elles poursuivent un but commun : épanouir leur ego.
Au fil des pages, leurs vies vont se croiser, se décroiser dans un univers intemporel et dans chaque histoire nous retrouvons toujours le reflet de cette femme soumise aux exigences de la société.

Bref, ce nouveau chef d'oeuvre d'Eric-Emmanuel Schmitt est un vraiment bouleversant. il est empreint de douceur et de spiritualité où la femme est encore une fois au centre de la vie.





La femme au miroir
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dimanche 2 octobre 2011

LES MATCHS DE LA RENTREE LITTERAIRE DE PRICEMINiSTER : LE LIVRE

Comme on dit " jamais deux sans trois", voici le troisième roman en partenariat que je vais découvrir en Octobre.
C'est ma première participation à l'opération LES MATCHS DE LA RENTRÉE LITTÉRAIRE organisé par le site PRICEMINISTER.
J'ai sélectionné un roman de Jonathan Franzen : FREEDOM. Je l'ai reçu il y a quelques jours, donc je vous propose de découvrir un peu ce livre en attendant mon avis après lecture :




Patty a décidé une fois pour toutes d'être la femme idéale. Mère parfaite, épouse aimante et dévouée, cette ex-basketteuse ayant un faible pour les bad boys a fait, en l'épousant, le bonheur de Walter Berglund, de St. Paul (Minnesota). A eux deux, ils forment le couple « bobo » par excellence. En devenant madame Berglund, Patty a renoncé à bien des choses, et d'abord à son amour de jeunesse, Richard Katz, un rocker dylanien qui se trouve être aussi le meilleur ami de Walter. Freedom raconte l'histoire de ce trio, et capture le climat émotionnel, politique et moral des Etats-Unis de ces 30 dernières années, dans une tragi-comédie d'une incroyable virtuosité. Comment vivre ? Comment s'orienter dans une époque qui semble devenue folle ? Jonathan Franzen relève le défi et tente de répondre à cette question, avec cette histoire d'un mariage d'une implacable cruauté.

A bientôt pour une chronique détaillée...

samedi 1 octobre 2011

LES SALAUDS GENTILSHOMMES : LES MENSONGES DE LOCKE LAMORA, Scott Lynch



Résumé Éditeur :

On l'appelle la Ronce de Camorr. Un bretteur invincible, un maître voleur. La moitié de la ville le prend pour le héros des miséreux. L'autre moitié pense qu'il n'est qu'un mythe. Les deux moitiés n'ont pas tort.
En effet, de corpulence modeste et sachant à peine manier l'épée, Locke Lamora est, à son grand dam, la fameuse Ronce. Les rumeurs sur ses exploits sont en fait des escroqueries de la pire espèce, et lorsque Locke vole aux riches, les pauvres n'en voient pas le moindre sou. Il garde tous ses gains pour lui et sa bande : les Salauds Gentilshhommes.
Mais voilà qu'une mystérieuse menace plane sur l'ancienne cité de Camorr. Une guerre clandestine risque de ravager les bas-fonds. Pris dans un jeu meurtrier, Locke et ses amis verront leur ruse et leur loyauté mises à rude épreuve. Rester en vie serait déjà une victoire...



Mon avis :

Une réputation  qui n'est plus à faire! des fans par milliers! Les salauds gentilshommes ont conquis les amateurs de fantasy mais aussi les occasionnels du genre. Teinté d'une ambiance originale mais qui n'est pas sans rappeler un certain Oliver Twist ou Arsène Lupin, ce roman nous emmène dans la cité de Camorr, un univers singulier où les bandes de voleurs germent comme les blés.
Dans ce premier tome, nous suivons Locke Lamora, un jeune orphelin pris sous la coupe d'un moine peu orthodoxe, le père Chains. Ce dernier va lui inculquer l'art de l'escroquerie et faire de lui un voleur hors pair. Avec d'autres enfants de sa condition, il va monter une bande, les Salauds Gentilshommes. Ils vont user de leur art afin détrousser les riches de Camorr pour leur profit personnel. Passés maîtres dans l'art du déguisement, ils vont se lancer dans une entreprise clandestine qui va faire naitre la rumeur de la Ronce de Camorr. Tout se passait relativement bien pour nos détrousseurs lorsqu'un mystérieux personnage vient mettre la zizanie dans le calme relatif de la cité. Locke et ses amis vont être entrainés malgré eux dans un tourbillon de violence. C'est avec beaucoup de finesse et d'intelligence que Scott Lynch crée un univers inhabituel à la frontière de la fantasy et des romans d'aventures d'antan. Il a pensé des personnages charismatiques, des décors réalistes agrémentés de luminosité et des situations riches et multiples qui embarquent le lecteur dans un foisonnement de jubilation et d'angoisse jouissives.
Des interludes viennent ponctuer le récit des mésaventures de nos Salauds préférés. Elles permettent de prendre conscience de l'histoire de chaque personnage.
Parsemée de magie et d'alchimie, la cité de Camorr semble si familière au lecteur, qu' il aurait envie de fouler son sol, flâner dans ses rues et bien entendu en espérant éviter ses dangers.
L'écriture de Scott Lynch est fraiche, simple et directe ( il maitrise l'art de glisser des grossièretés sans alourdir son récit ) et ses mots sont en harmonie avec l'âme de ses personnages. Tout coule de source et le lecteur entre tout entier dans ce monde fantastique et étrange comme dans un gant.

Bref, ce premier tome est une belle promesse pour cette saga époustouflante et originale. Nul n'est besoin d'être fan de fantasy pour adhérer aux Salauds Gentilshommes et à leur mode de vie répréhensible.
J'ai été conquise par cette bande de" laissés pour compte" qui redéfinissent le sens du mot Amitié et qui rappellent le sens originel de la solidarité.




Les Salauds Gentilhommes, Tome 1 : Les Mensonges de Locke Lamora
Critiques et infos sur Babelio.com
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